Noyé dans une voiture à Alès, obsèques se tiennent ce mardi : retour sur les circonstances du drame
La mort d’Amin, 15 ans, et de deux autres adolescents à Alès a plongé une famille, un quartier et une ville entière dans l’effroi.

Derrière le drame, un enchaînement de fuites, de dérives et d’impuissance parentale, révélant la fragilité de trajectoires déjà brisées avant même d’avoir commencé. Dans la nuit du 3 décembre, une voiture termine sa course dans une piscine après avoir percuté un muret, dans un quartier calme d’Alès.
À bord, trois jeunes de 14, 15 et 19 ans. Le véhicule se retrouve retourné, immergé dans une eau glacée, empêchant toute issue.
Le propriétaire des lieux découvre la scène à l’aube. Les secours, malgré leurs efforts, ne parviennent qu’à constater l’horreur.
Selon le procureur d’Alès, les adolescents n’ont pas été tués par le choc mais par l’impossibilité d’échapper à l’habitacle inondé, une situation décrite comme « sans aucune chance de survie ».
Un contexte troublant autour des victimes

Les analyses toxicologiques révèlent que deux des trois occupants étaient positifs au protoxyde d’azote, un gaz dont l’usage détourné explose chez les jeunes.
Plusieurs cartouches ont été retrouvées dans la voiture.
Les trois adolescents étaient déjà connus pour trafic de stupéfiants, un élément qui éclaire le contexte de leur fuite : ce soir-là, ils tentaient d’échapper à la BAC.
Cette cavale dramatique s’inscrit dans une spirale dans laquelle Amin, 15 ans, semblait s’enfoncer depuis des mois.
Une mère démunie face à la dérive de son fils

Quelques jours avant sa mort, Amin avait été interpellé pour détention de cocaïne, de résine de cannabis et de plusieurs milliers d’euros en espèces.
Remis aux services de la Protection judiciaire de la jeunesse, il avait réussi à s’enfuir, disparaissant durant plusieurs semaines.
Sa mère, Sandra Besbruères, avait exprimé publiquement son désarroi, soulignant son sentiment d’abandon institutionnel.
Elle décrivait un adolescent happé par le narcotrafic, insaisissable malgré ses appels à l’aide.
« Pourquoi personne ne m’a aidée ? Il n’a que 15 ans », écrivait-elle, laissant transparaître la douleur d’une bataille perdue contre la rue.






