Nouveau gouvernement : voici les noms des possibles ministres choisis par Sébastien Lecornu
À Matignon, la constitution du prochain gouvernement tourne au casse-tête. Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron peinent à boucler une équipe réduite à une vingtaine de ministres.
Entre équilibres politiques, rivalités personnelles et enjeux stratégiques, les tractations s’étirent, retardant l’annonce attendue du nouveau casting ministériel. Malgré les discussions, les grands ministères régaliens devraient connaître peu de changements. Bruno Retailleau à l’Intérieur, Gérald Darmanin à la Justice et Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères ont de fortes chances d’être reconduits. Emmanuel Macron souhaite éviter une nouvelle valse ministérielle, notamment à l’Éducation, fragilisée par six titulaires différents en trois ans. Élisabeth Borne pourrait ainsi être confirmée à ce portefeuille sensible, tandis que Manuel Valls conserverait les Outre-Mer.
Le ministère des Armées, un poste stratégique
La succession de Sébastien Lecornu aux Armées reste l’un des dossiers les plus disputés. Plusieurs profils s’affrontent pour ce poste hautement symbolique : Jean-Louis Thiériot, ex-ministre LR, Catherine Vautrin, actuellement en charge du Travail et de la Santé, et Benjamin Haddad, ministre de l’Europe. Ce dernier, proche de l’exécutif, serait désormais favori pour occuper l’hôtel de Brienne.
Les équilibres économiques au centre des débats
Le portefeuille de l’Économie concentre également les tensions. Éric Lombard devrait quitter Bercy, ouvrant la voie à Roland Lescure, donné favori pour lui succéder. Amélie de Montchalin pourrait rester au Budget, mais son profil divise dans la majorité, certains la jugeant trop associée à des arbitrages budgétaires contestés. Cette hésitation illustre l’importance des équilibres financiers dans la future équipe.
La désignation du ministre chargé des Relations avec le Parlement demeure cruciale. Ce poste, véritable interface entre gouvernement et majorité, voit circuler plusieurs noms : Pierre Cazeneuve, Florent Boudié et Jean-René Cazeneuve. Un choix stratégique, alors que l’exécutif doit composer avec une majorité fragile et un climat politique tendu.
