Nous sommes une famille polyamoureuse avec 4 parents et 4 enfants : je n’ai aucune idée de l’identité du père de mon plus jeune fils et c’est ok
Et s’il était possible d’aimer plusieurs personnes sans trahir aucune ? Le polyamour, longtemps marginalisé, s’affirme aujourd’hui comme une autre manière de concevoir le couple et la famille. Pour certains, c’est une liberté affective totale ; pour d’autres, un défi quotidien fait de sincérité et de communication.
Le polyamour ne se résume pas à la recherche d’aventures multiples. Il s’agit de vivre plusieurs relations sentimentales en même temps, dans la transparence et le consentement de tous. Contrairement au libertinage, l’enjeu n’est pas le plaisir charnel, mais la construction de liens émotionnels réels.
Les polyamoureux revendiquent un amour sincère, pluriel et égalitaire, où chaque relation compte pour ce qu’elle est. Mais cette conception bouscule les codes traditionnels et reste minoritaire, même si elle séduit de plus en plus d’adeptes.
Une colocation amoureuse pas comme les autres
Le média Truly a récemment consacré un reportage à une famille polyamoureuse singulière. Taya est mariée à Sean, mais elle partage aussi sa vie avec son petit ami Tyler. Ce dernier est lui-même marié à Alysia. Ensemble, les quatre adultes ont choisi de vivre sous le même toit.
« Je vis avec mon mari, mon petit ami et la femme de mon petit ami, et nous élevons quatre enfants », explique Taya. « Nous formons une famille comme les autres, juste un peu plus grande. »
Leur maison abrite deux chambres principales, où Sean et Tyler alternent leurs nuits selon les besoins de chacun. Leur organisation, bien rodée, repose sur le dialogue et le respect mutuel — les deux fondements de leur modèle familial.
Quand deux grossesses viennent tout bouleverser
Peu après leur installation commune, Alysia est tombée enceinte de son troisième enfant, Barrett, tandis que Taya a appris qu’elle attendait, elle aussi, un bébé. Les deux couples ont choisi de vivre ces grossesses simultanées sans chercher à savoir qui étaient les pères biologiques.
« On ne voulait pas compliquer les choses », confie Taya. « Peu importe l’origine, nos enfants appartiennent à notre famille, pas à une seule personne. »
Sean, de son côté, précise : « Nous avons convenu de ne pas connaître l’identité du père. Ce qui compte, c’est qu’ils soient élevés ensemble, dans l’amour. »
Des liens familiaux hors normes, mais sincères
Si le choix de ne pas connaître la paternité a d’abord inquiété Alysia, la discussion au sein du quatuor a levé les doutes. « J’avais peur que mes deux aînés ne comprennent pas. Mais finalement, on a décidé d’aborder la question plus tard, quand ils seront prêts. »
Aujourd’hui, les quatre parents affirment que leur modèle n’a rien de marginal, malgré les critiques : « Nous ne cherchons pas à convaincre, nous vivons simplement comme nous l’avons choisi », insiste Sean.








