Derrière les hautes grilles de la Villa Montmorency, un havre de paix préservé du tumulte parisien, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni vivent à l’abri des regards.

Dans cette maison empreinte de charme et d’histoire, l’ancien président et l’artiste ont trouvé le refuge où se mêlent art, silence et élégance feutrée. Après vingt jours d’incarcération, Nicolas Sarkozy a retrouvé la quiétude de son domicile parisien. Condamné à cinq ans de prison ferme, dont deux avec sursis, dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, l’ancien chef de l’État a quitté sa cellule pour réintégrer la demeure familiale du 16ᵉ arrondissement. Cette maison, acquise en 2012, juste après son départ de l’Élysée, représente bien plus qu’un toit : c’est un symbole de retraite et de renaissance, loin des projecteurs et des polémiques.

Située au cœur de la Villa Montmorency, surnommée « la campagne à Paris », la propriété conjugue le raffinement haussmannien et le calme d’un domaine champêtre. Les ruelles pavées y sont bordées d’arbres centenaires et protégées par une sécurité constante. Selon Le Parisien, « l’unique entrée de la résidence, rue Poussin, est surveillée jour et nuit par une équipe de gardiens effectuant des rondes continues ». Un cadre idéal pour un couple habitué aux regards du monde entier, désormais en quête d’intimité.

Une adresse confidentielle et prestigieuse

Derrière ses murs de pierre et ses grilles en fer forgé, la maison du couple présidentiel raconte une part de la vie parisienne la plus secrète. Avant eux, la propriété avait déjà abrité des figures notoires comme Hubert Boukobza, l’ancien patron des Bains Douches, ou encore la famille Séguéla. Aujourd’hui, les Sarkozy partagent le voisinage avec des noms tout aussi illustres : Isabelle Adjani, Mylène Farmer, Florent Pagny, ou Xavier Niel.

Les demeures de la Villa Montmorency, souvent dissimulées derrière des haies denses, affichent des superficies variant de 150 à plus de 1000 m². Certaines atteignent des prix vertigineux, dépassant les dix millions d’euros. En 2017, la maison de Céline Dion y a été vendue pour environ 9 millions, confirmant le statut exclusif de ce microcosme parisien où le luxe s’exprime dans la discrétion.

L’art de vivre selon Carla Bruni

Carla Bruni, musicienne et ancienne première dame, a su imprimer sa marque artistique dans chaque recoin de la demeure. Elle décrivait jadis ce lieu comme « un endroit magique », souvenir intact de sa première visite il y a vingt ans. Depuis, elle a transformé cette maison en un cocon mêlant poésie, art et sérénité. Le mobilier Art déco côtoie des tableaux flamands, des instruments de musique et quelques objets de mémoire.

Son studio d’enregistrement personnel évoque une chambre d’adolescente : murs tapissés de photos, guitare folk à portée de main et lumière tamisée. L’atmosphère y est feutrée, propice à l’écriture et à la mélodie. De son côté, Nicolas Sarkozy se retire dans un bureau garni de volumes de la Pléiade, entre souvenirs politiques et lectures classiques.