Nicolas Sarkozy en prison : deux policiers chargés de la sécurité de l’ex-président installés dans une cellule voisine
Le 21 octobre 2025 restera gravé dans l’histoire politique et judiciaire française. Jamais auparavant un ancien président de la République n’avait connu l’univers carcéral. Nicolas Sarkozy, condamné dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, a été écroué à la prison de la Santé à Paris — sous un dispositif de sécurité sans précédent.
Une incarcération placée sous haute surveillance
Selon des informations confirmées par TF1-LCI et Le Parisien, Nicolas Sarkozy a été incarcéré accompagné de deux policiers issus de son service de protection habituel (SDLP). Ces agents, membres de la Direction générale de la police nationale, ont été placés dans la cellule voisine afin d’assurer une protection rapprochée permanente. Une décision exceptionnelle, validée après évaluation de la menace par l’UCLAT (Unité de coordination de la lutte antiterroriste).
« Il n’est pas question de prendre le moindre risque concernant la sécurité d’un ancien président », a confié une source proche du dossier. Cette mesure vise à prévenir tout contact avec d’autres détenus et à écarter tout danger potentiel. L’entourage de l’ancien chef de l’État, lui, garde le silence, invoquant la “compétence exclusive du ministère de l’Intérieur” sur ce point ultrasensible.
Un isolement strict mais pas de traitement de faveur
L’ancien président, âgé de 70 ans, a été placé en quartier d’isolement, réservé aux détenus nécessitant une surveillance renforcée. « Ce régime permet d’assurer la sécurité de M. Sarkozy et le bon ordre de l’établissement », a expliqué Sébastien Cauwel, directeur de l’administration pénitentiaire, sur RTL.
Dans ce secteur de quinze cellules, chaque détail est scrupuleusement encadré. La cellule de 9 m² de Nicolas Sarkozy comprend un lit, un bureau, une chaise en plastique, une douche, des toilettes sans rabat, une plaque chauffante, un petit réfrigérateur et une télévision (payante). Le détenu bénéficie également d’un téléphone mural, limité à des numéros préenregistrés, dont les conversations peuvent être enregistrées.
« Il s’agit de garantir sa sécurité, pas de lui accorder des privilèges », a insisté son avocat Christophe Ingrain. Le dispositif vise à ce qu’il ne croise jamais un autre détenu, ni en promenade, ni en activité, ni même pendant la distribution des repas, assurée par un fonctionnaire.
Trois semaines derrière les barreaux ?
D’après son avocat, Nicolas Sarkozy devrait rester “trois semaines à un mois” à la Santé, le temps que la justice examine sa demande de mise en liberté. En attendant, ses journées suivent un protocole précis : deux promenades quotidiennes en solitaire dans une cour grillagée sans vis-à-vis, accès individuel à la salle de sport et à une petite bibliothèque.
Le soir, les surveillants effectuent des rondes régulières, allumant la lumière à intervalles pour vérifier son état. Le détenu bénéficie également de trois droits de visite familiaux par semaine, en plus des entretiens illimités avec ses avocats.
Une routine carcérale réglée au millimètre
Lors de son premier jour de détention, Nicolas Sarkozy aurait déjà repris ses habitudes disciplinées. “Il a fait du sport et commencé à écrire son livre”, a révélé son ami et avocat Jean-Michel Darrois, après une visite au parloir. Un moyen, pour l’ancien président, de structurer ses journées et d’occuper l’esprit.