Nicolas Sarkozy en prison : coup de théâtre 1 semaine après l’incarcération de l’ex-président, “Je n’ai jamais cherché à fuir”
Une semaine après l’incarcération historique de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé, un nouveau rebondissement vient relancer le feuilleton judiciaire du financement libyen.
La cour d’appel de Paris vient d’ordonner la remise en liberté de Wahib Nacer, ancien banquier de 81 ans condamné dans le même dossier, tout en imposant un strict contrôle judiciaire. Le mardi 28 octobre 2025, la cour d’appel de Paris a pris une décision qui fait déjà grand bruit : la libération de Wahib Nacer, un proche du réseau financier au cœur de l’affaire Sarkozy-Kadhafi.
Cette annonce survient seulement une semaine après l’incarcération de Nicolas Sarkozy, condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans le cadre du financement présumé de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime libyen de Mouammar Kadhafi.
Le président de la cour a tenu à préciser que cette libération « ne doit pas être interprétée comme un signe avant-coureur du jugement à venir », rappelant que le procès en appel se tiendra en mars 2026.
Un contrôle judiciaire strict pour éviter toute fuite
Si Wahib Nacer retrouve la liberté, ce n’est qu’au prix de mesures de contrôle drastiques. L’ancien banquier, âgé de 81 ans, s’est vu interdire de quitter le territoire métropolitain, contraint de pointer régulièrement au commissariat et d’abandonner tous ses passeports.
Ces conditions visent à prévenir tout risque de fuite à l’étranger, une hypothèse évoquée par le parquet en raison de ses anciens liens professionnels à l’international.
Lors de sa comparution en visioconférence depuis la prison de la Santé, Wahib Nacer, très ému, a déclaré :
« Je n’ai jamais cherché à fuir ni à me soustraire à une quelconque convocation. Toute ma vie est ici, en France. »
Son avocat, Me Bohbot, a salué une décision « sage et juridiquement logique », estimant que son client avait été « injustement maintenu en détention » compte tenu de son âge et de son état de santé fragile.
Le rôle clé du banquier dans les montages financiers
Si Wahib Nacer n’a pas encore été définitivement condamné, le jugement de première instance du 25 septembre l’avait décrit comme un acteur central des montages financiers destinés à dissimuler des flux d’argent illicites.
