Une page sombre de l’histoire politique française s’écrit : Nicolas Sarkozy, condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen, s’apprête à découvrir le quotidien derrière les barreaux. L’ancien président, qui se dit innocent, devra composer avec les règles strictes du centre pénitentiaire de la Santé.

Reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Paris, Nicolas Sarkozy a écopé d’une peine ferme assortie d’un mandat de dépôt différé. L’ex-chef d’État a réagi avec défi : « S’ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison mais la tête haute. » Malgré son appel, son incarcération reste inévitable.

Direction la prison de la Santé

L’ancien président de 70 ans sera placé dans le quartier des détenus vulnérables de la maison d’arrêt de la Santé, dans le 14ᵉ arrondissement de Paris. Sa cellule de 9 m² comprendra une douche, un frigo et une télévision, comme celles des autres prisonniers, sans privilèges particuliers. Trois visites par semaine lui seront autorisées, avec une promenade quotidienne d’une heure.

Un quotidien sous haute surveillance

Isolé 23 heures sur 24, Nicolas Sarkozy pourra acheter à la cantine des produits alimentaires, des journaux ou des cigarettes, mais aucun traitement de faveur ne lui sera accordé, ont insisté les surveillants. Son rendez-vous au parquet national financier le 13 octobre fixera la date exacte de son incarcération.