Voix d’ange, icône internationale et femme de cœur, Nana Mouskouri a traversé les époques avec une élégance rare et une fidélité indéfectible à la musique et à l’humanité.

Mais derrière le timbre pur qui a conquis le monde, se cache aussi une histoire d’amour discrète, tissée dans l’ombre d’un micro et portée par le temps.

Dès les années 1960, Nana Mouskouri s’impose comme une artiste à part. Sa voix cristalline et sa capacité à chanter dans une dizaine de langues la distinguent immédiatement sur la scène musicale française, puis mondiale. Des titres comme Le temps des cerises ou L’amour en héritage séduisent un public large, touché par l’émotion brute de ses interprétations. Très vite, elle devient une ambassadrice culturelle, reconnue au Japon, en Allemagne ou au Canada, et multiplie les concerts à guichets fermés dans le monde entier.

Une fidélité sans faille à la scène et à ses engagements

Au fil des décennies, Nana Mouskouri reste fidèle à son public. Même lorsqu’elle affronte un cancer du pancréas, elle continue de chanter, de voyager, d’émerveiller. Mais son engagement dépasse le cadre artistique : ambassadrice de l’UNICEF pendant plusieurs années, elle met aussi sa notoriété au service des causes humanitaires. Cette persévérance, cette générosité, elle les doit aussi à un homme de l’ombre, son pilier silencieux : André Chapelle.

André Chapelle, partenaire de l’ombre et du cœur

Producteur musical de renom, André Chapelle croise la route de Nana Mouskouri au moment où elle prend son envol à l’international. Très vite, il devient plus qu’un simple collaborateur : il est celui qui accompagne, façonne, soutient. Pendant des années, il supervise ses albums, orchestre ses tournées et veille au moindre détail artistique, sans jamais chercher la lumière. C’est dans cette proximité professionnelle que germe une relation plus intime, plus profonde.

Un amour longtemps tenu secret

Lorsque leur histoire commence à s’écrire, Nana Mouskouri est encore mariée à Georges Petsilas, musicien avec lequel elle a deux enfants. Après leur séparation en 1975, la chanteuse et son producteur se rapprochent, mais choisissent la discrétion. Pendant près de trente ans, ils vivent leur amour loin des projecteurs, dans une pudeur assumée. Ce n’est qu’en 2003 qu’ils officialisent leur union lors d’un mariage intime à Genève. Une cérémonie simple, à l’image de leur histoire construite sur le respect, la complicité et le temps.

Toujours présente, toujours debout à 90 ans

Aujourd’hui âgée de 90 ans, Nana Mouskouri ne semble pas vouloir raccrocher le micro. Le 8 mai 2025, elle chantera à l’Arc de Triomphe lors d’une cérémonie commémorant les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un moment solennel, hautement symbolique, qui illustre son attachement à la France, son pays d’adoption. À ses côtés, comme toujours, André Chapelle sera là, dans l’ombre, veillant au bon déroulement d’une prestation qui s’annonce chargée d’émotion.

Une légende portée par un duo silencieux mais solide

Si Nana Mouskouri a su conserver une place à part dans le cœur des Français et sur la scène internationale, c’est aussi grâce à cette histoire d’amour discrète qui a nourri sa stabilité et sa créativité. Une vie menée à deux, en harmonie, loin du tumulte médiatique, mais au service d’une carrière exceptionnelle. À l’heure où tant de couples se brisent sous les projecteurs, celui formé par Nana et André inspire par sa pudeur et sa constance.