Mort d’Emile : On vous explique comment les chiens ont pu passer à côté du corps
Une énigme persiste dans le paisible village du Haut-Vernet, en Haute-Provence. Quatre jours après qu’une randonneuse ait découvert les restes d’Émile, disparu depuis le 8 juillet, les questions s’accumulent, notamment sur l’éventualité que les chiens spécialisés n’aient pu détecter la présence du petit garçon ou de ses restes.
Lors d’une récente conférence, le procureur Jean-Luc Blachon a évoqué la possibilité que les capacités olfactives des chiens aient été altérées par la canicule, ajoutant que les zones inspectées n’incluaient pas précisément l’endroit où le crâne et les vêtements d’Émile ont été retrouvés. Cette zone se trouve à un peu plus d’un kilomètre de la demeure familiale. Malgré cela, la certitude demeure : Émile était là, au Haut-Vernet, ce fatidique 8 juillet.
Les experts du Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie expliquent que divers facteurs peuvent entraver la détection des odeurs par les chiens, notamment le vent, le relief et les conditions climatiques. Les terrains accidentés et les températures élevées peuvent altérer et disperser les molécules odorantes, rendant le suivi d’une piste plus ardu.
L’adjudant-chef Rodrigues souligne que la chaleur affecte aussi les capacités olfactives des chiens, qui peuvent souffrir d’un assèchement des cellules olfactives. Malgré une hydratation adéquate, les défis posés par le climat et la topographie du Haut-Vernet ont pu contribuer à l’échec de la recherche.
Un autre élément intriguant est la cessation soudaine de la piste d’Émile près d’un lavoir, éveillant l’hypothèse que l’enfant a pu être transporté ou n’était plus en contact avec le sol. La spécialiste des odeurs humaines, Barbara Ferry, ajoute que les odeurs émises par les enfants sont moins complexes et fournissent moins d’indices, bien que les chiens puissent généralement les suivre.