La disparition de Brigitte Bardot, survenue le 28 décembre 2025, marque la fin d’une époque du cinéma français.

À 91 ans, l’actrice mythique laisse derrière elle une œuvre majeure, mais aussi une parole libre, parfois dérangeante, qui n’a jamais cessé de s’exprimer, y compris à l’égard du pouvoir politique. Jusqu’au bout, sa trajectoire aura mêlé gloire, engagement et affrontements assumés.

Le dimanche 28 décembre 2025, Brigitte Bardot est décédée à l’âge de 91 ans, comme l’a confirmé sa fondation à l’AFP. Figure emblématique du septième art, elle fut l’une des actrices françaises les plus célèbres au monde, incarnant une modernité audacieuse et une liberté de ton rare pour son époque. Mais au-delà de sa carrière cinématographique, elle s’est également imposée comme une militante acharnée contre la maltraitance animale, combat auquel elle a consacré la seconde partie de sa vie avec une détermination sans faille.

Une pluie d’hommages après l’annonce de sa disparition

Peu après l’annonce de sa mort, les réactions se sont multipliées dans le monde politique et culturel, témoignant de l’empreinte profonde laissée par Brigitte Bardot. Le président de la République, Emmanuel Macron, a salué la mémoire d’une figure hors norme dans un message publié sur le réseau social X. Il a évoqué ses films, sa voix, sa notoriété mondiale, mais aussi son engagement pour les animaux, soulignant qu’elle incarnait « une vie de liberté » et un « éclat universel ». Pour le chef de l’État, la France perdait ainsi « une légende du siècle ».

Un hommage présidentiel qui contraste avec le passé

Ces mots laudateurs ont néanmoins surpris de nombreux observateurs, au regard des relations particulièrement tendues qu’entretenait Brigitte Bardot avec Emmanuel Macron. Deux ans plus tôt, en 2023, l’ancienne actrice avait adressé au président une lettre ouverte d’une extrême virulence. Elle y rappelait leur rencontre à l’Élysée et n’avait pas hésité à lui reprocher son manque d’action, notamment sur les sujets qui lui tenaient le plus à cœur. Ce contraste entre l’hommage officiel et la sévérité passée de Bardot souligne la complexité de son rapport au pouvoir.

Une lettre ouverte d’une rare violence verbale

Dans ce texte resté dans les mémoires, Brigitte Bardot n’avait épargné ni ses mots ni son jugement. Elle y exprimait une colère profonde, dénonçant ce qu’elle percevait comme de l’inaction, de la lâcheté et un mépris envers les Français. Son style, frontal et sans concession, s’inscrivait dans la continuité de prises de position assumées tout au long de sa vie. Fidèle à elle-même, l’ancienne star refusait toute langue de bois, quitte à choquer ou à scandaliser.

Une liberté de parole intacte jusqu’au bout

Cette opposition frontale avec le chef de l’État illustre parfaitement la personnalité de Brigitte Bardot, femme libre, indocile et farouchement indépendante. Si ses propos ont souvent suscité la polémique, ils participent aussi à la construction d’un personnage public qui n’a jamais accepté de se conformer aux attentes. Entre hommage national et critiques acerbes, sa disparition rappelle combien elle aura incarné une figure clivante, capable de rassembler comme de diviser.