« Moi mon père je voudrais le voir quand… » : Cédric Jubillar, ce que son fils Louis (11 ans) a dit de lui après la perte de sa mère Delphine
Alors que le procès de Cédric Jubillar s’ouvre ce lundi 22 septembre 2025 aux assises du Tarn, une confidence de son fils aîné, Louis, ravive l’émotion autour de l’affaire. Le garçon de 11 ans, marqué par la disparition de sa mère Delphine, a exprimé un sentiment mêlé d’attente et de colère envers son père.
La disparition de Delphine Jubillar, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, continue de hanter l’opinion publique. L’infirmière de 33 ans, mère de deux enfants, s’est volatilisée sans laisser de traces. Dès les premières heures, son mari, Cédric, a alerté les autorités. Rapidement soupçonné, l’artisan a été mis en examen pour « meurtre sur conjoint » en juin 2021 et placé en détention provisoire. Malgré ses dénégations, aucune libération conditionnelle ne lui a été accordée.
Un contexte tendu à l’ouverture du procès
Le couple était en instance de divorce, et Delphine projetait de refaire sa vie avec un autre homme, un élément que les enquêteurs ont jugé déterminant. Le témoignage de Louis, alors âgé de 6 ans, a également pesé lourd : il aurait entendu une violente dispute entre ses parents avant de s’endormir, un fait corroboré par des voisins. Alors que le corps de Delphine n’a jamais été retrouvé, le procès s’annonce capital pour apporter une vérité judiciaire et clore, du moins partiellement, ce drame.
Louis et Elyah, des enfants confiés à leur tante
Depuis l’incarcération de leur père, Louis et sa petite sœur Elyah vivent chez leur tante maternelle Stéphanie, la sœur de Delphine. Me Malika Chmani, avocate des enfants, a expliqué à l’AFP que ce placement avait été accepté par tous, y compris par Cédric Jubillar. Les enfants ont été suivis psychologiquement, tant le choc a été profond. Leur entourage souligne que Louis a récemment fêté son 11e anniversaire dans un climat mêlé d’amour familial et d’appréhension à l’approche du procès.
Une phrase lourde de sens
Lors d’une discussion avec un avocat, Louis aurait déclaré : « Moi, de toute façon, mon papa, je voudrais le voir quand il dira la vérité. » Une phrase qui illustre à la fois son désir de réponses et la distance émotionnelle qui s’est creusée avec son père. Me Laurent Boguet, représentant de l’enfant, a confié dans La Tribune du Dimanche que Louis « va bien » et « est entouré d’amour », mais qu’il demeure « soucieux » face au procès qui s’ouvre.
Colère refoulée et attente de justice
Me Malika Chmani a également révélé que le garçon portait « beaucoup de colère refoulée ». Elle a insisté sur le fait que les deux enfants « ont hâte d’avoir une vérité judiciaire », espérant que ce procès apporte des réponses et apaise leurs blessures. Pour Louis comme pour Elyah, la disparition de leur mère et l’incertitude entourant leur père laissent des cicatrices profondes.
Un procès sous haute tension
L’ouverture des assises à Albi marque une étape décisive dans une affaire qui passionne et divise. Le délibéré, attendu pour le 17 octobre 2025, sera scruté par toute la France, mais aussi par ces deux enfants en quête de clarté et de paix intérieure. Quoi qu’il en soit, les mots de Louis rappellent que derrière les faits divers et les débats judiciaires, il y a des vies brisées et des émotions à vif, en attente de vérité.









