Mohamed Amra va déposer plainte contre l’administration pénitentiaire, il dénonce des violences de la part de surveillants
Dans un contexte carcéral déjà tendu, Mohamed Amra, un détenu actuellement incarcéré à la prison de Condé-sur-Sarthe, dénonce une violation grave de ses droits.
Selon les affirmations de son avocat, des actes de violence auraient été commis par des agents pénitentiaires. Cette semaine, une plainte sera déposée, accusant ces derniers de violences aggravées. Ce dossier soulève de sérieuses questions sur les pratiques et la surveillance au sein des institutions pénitentiaires françaises.
Accusations de Violence
Mohamed Amra, qualifié de narcotrafiquant par les autorités et en détention provisoire, clame être victime de brutalités de la part des surveillants. D’après son avocat, Benoît David, le détenu aurait été malmené au point de se retrouver avec une cheville brisée, suite à une intervention des gardiens qui réagissaient à ses plaintes concernant la trop grande serrure de ses menottes. Cette altercation aurait conduit à l’application d’un plâtre, sans que le détenu ne puisse utiliser de béquilles, jugées potentiellement dangereuses par l’administration.
Réponse de l’Administration
L’administration pénitentiaire conteste cette version des faits et décrit un incident moins grave, survenu après que M. Amra ait résisté à une réintégration dans sa cellule et donné des coups de pied à une grille. La prise en charge médicale qui a suivi n’a relevé qu’une blessure légère, nécessitant une simple consultation.
Bataille Juridique et Surveillance
La situation a également pris une tournure judiciaire. Une audience en référé liberté s’est tenue, et l’avocat a été informé de la possibilité de consulter des bandes vidéo qui pourraient éclairer les circonstances de l’incident rapporté. En parallèle, une requête a été introduite concernant les conditions générales de détention de M. Amra, qualifiées d’indignes par son conseil. Parmi les griefs formulés, figurent une surveillance excessive et des fouilles répétées, aggravant un climat de tension et de suspicion constant.