Miracle de Noël : en voulant retirer un kyste de 10 kilos, des médecins découvrent un…
Elle pensait subir une intervention chirurgicale routinière pour retrouver une vie normale. Mais en quelques jours, le destin de Suze Lopez a basculé dans l’impensable. À Los Angeles, cette infirmière des urgences a découvert qu’elle portait un enfant… dans une situation médicale parmi les plus rares jamais observées.
Infirmière aux urgences, Suze Lopez vivait depuis des années avec un kyste ovarien connu, surveillé mais devenu trop volumineux pour être ignoré. L’ablation devait enfin être programmée à l’hôpital Cedars-Sinai Medical Center, à Los Angeles. Rien ne laissait présager le bouleversement qui allait suivre, jusqu’au test de grossesse imposé par le protocole préopératoire… revenu positif.
Un résultat inimaginable après 17 ans d’attente
Pour Suze Lopez, la stupeur est totale. Après dix-sept années de tentatives infructueuses pour avoir un second enfant, l’hypothèse d’une grossesse semblait irréaliste. Elle pense d’abord à un faux positif, voire à une tumeur maligne de l’ovaire. Mais quelques jours plus tard, des douleurs abdominales aiguës l’obligent à se rendre aux urgences. Les examens d’imagerie vont alors laisser les médecins sans voix.
Enceinte… mais sans bébé dans l’utérus
Les images sont formelles : Suze est bien enceinte, mais son utérus est vide. Le diagnostic dépasse tout ce qui avait été envisagé. Un kyste ovarien bénin géant, pesant plus de neuf kilos, occupait une grande partie de l’abdomen. Derrière cette masse, se trouvait un fœtus presque à terme. Le Dr John Ozimek, directeur médical du service d’obstétrique, évoque alors une grossesse extra-utérine abdominale, une pathologie d’une extrême rareté.
Une grossesse développée près du foie
Le fœtus s’était développé dans la cavité abdominale, à proximité immédiate du foie. Un scénario médical exceptionnel, expliqué par le Dr Jonas Benguigui : dans de très rares cas, l’embryon ne rejoint pas l’utérus et peut être entraîné dans le liquide péritonéal. Le foie, organe très vascularisé, peut alors devenir un site de nidation improbable.
Un danger vital permanent pour la mère
Si cette localisation permet parfois au fœtus de survivre, elle expose la mère à un risque de mort immédiat. Le foie étant extrêmement irrigué, une rupture peut entraîner une hémorragie massive en quelques minutes. Au-delà de quatorze semaines de grossesse, les risques deviennent majeurs : hémorragies internes, rupture d’organe, décès maternel. Dans la majorité des cas, une intervention chirurgicale lourde est la seule option.
Un diagnostic masqué par une tumeur hors norme
En France comme aux États-Unis, ces grossesses sont généralement détectées très tôt grâce aux dosages hormonaux et aux échographies précoces. Mais dans le cas de Suze Lopez, le kyste ovarien géant a totalement dissimulé le fœtus, rendant le diagnostic impossible jusqu’à l’apparition de douleurs insupportables. Une situation qui explique pourquoi la grossesse a pu évoluer si loin sans être repérée.
Une opération exceptionnelle mobilisant des dizaines de soignants
Face à l’urgence absolue, une trentaine de professionnels de santé sont mobilisés. L’intervention relève du défi chirurgical : faire naître l’enfant, retirer une tumeur de près de dix kilos et sauver la mère, le tout dans un laps de temps extrêmement réduit. La naissance est marquée par une hémorragie sévère, nécessitant onze unités de sang, comme le rapporte le Dr Michael Manuel.
Un bébé contre toute attente en parfaite santé
Contre tous les pronostics, le bébé survit. Prénommé Ryu, il naît en bonne santé, pesant 3,6 kilos et présentant très peu de complications. Les médecins parlent d’un véritable miracle médical, tant les chances de survie étaient infimes dans ce type de grossesse.
Une exception absolue dans l’histoire médicale
Les grossesses intra-hépatiques comptent parmi les plus rares jamais recensées. À peine une vingtaine de cas documentés en un demi-siècle, dont quelques-uns en Chine ou en France, et la plupart n’atteignent jamais le second trimestre. Mener une telle grossesse jusqu’à un terme quasi complet relève donc de l’exception absolue.










