Derrière le sourire solaire et les tubes planétaires, Mika a longtemps porté un secret : au sommet de sa gloire naissante, il a frôlé la catastrophe financière.

Invité dans Quotidien, l’artiste a révélé pour la première fois une faillite qui a failli mettre un terme à sa carrière avant même qu’elle ne décolle vraiment. Ce vendredi 5 décembre, Mika était l’invité exceptionnel de Yann Barthès sur TMC. Aux côtés de son ami de longue date Marc-Olivier Fogiel, il est revenu sur ses débuts chaotiques, loin de l’image d’ascension fulgurante qui lui colle souvent à la peau. Alors qu’il prépare la sortie de son nouvel album Hyperlove, le chanteur de 42 ans a accepté d’ouvrir une page longtemps gardée secrète.

Le succès fulgurant… suivi d’un effondrement brutal

Après l’explosion de Relax, Take It Easy en 2007, tout semble sourire à Mika. Son premier album, Life in Cartoon Motion, pulvérise les ventes avec 5,5 millions d’exemplaires écoulés dans le monde et devient l’album le plus vendu de 2007 en France. Pourtant, au moment même où sa carrière explose, le chanteur commet une erreur de gestion colossale.

En 2008, persuadé de pouvoir tout se permettre, il décide d’organiser un concert géant au Parc des Princes. À seulement 26 ans, il ne mesure ni les coûts ni les risques. « J’ai fait faillite ! Je n’avais pas l’argent pour payer ce que j’avais dépensé », confie-t-il. Le projet, trop ambitieux et mal budgété, engloutit des sommes astronomiques.

Une faillite dissimulée pour protéger sa carrière

Conscient du désastre, Mika avoue que sa maison de disques américaine a dû intervenir pour éviter une déclaration officielle de faillite. Une situation humiliante qu’il a vécue en silence, tandis que le public continuait de célébrer son succès.

« Je me suis retrouvé tout jeune, avec une somme hallucinante à rembourser, une somme que je ne connaissais même pas dans ma vie », raconte-t-il. Derrière le vernis de la réussite, l’artiste traverse alors un véritable gouffre financier.

Malgré cette chute, Mika parvient à se relever. Deux ans plus tard, il sort The Boy Who Knew Too Much, un album au succès plus modeste — 400 000 ventes en France, 2 millions dans le monde — mais qui marque le début d’une carrière plus maîtrisée. Cette expérience l’a profondément transformé, au point de guider ses choix artistiques et professionnels encore aujourd’hui. Le chanteur de 42 ans explique désormais examiner de manière beaucoup plus rigoureuse les projets qu’il valide. Une prudence née d’une blessure dont il rit aujourd’hui, mais qui aurait pu lui coûter sa carrière.