Michel Drucker cash sur sa fin de vie, « Je veux mo*rir à la télé »
À 82 ans, Michel Drucker reprend les commandes de « Vivement dimanche » sur France 3, fidèle à son rendez-vous avec le public.
Infatigable ambassadeur du petit écran, il revient avec émotion sur son parcours, ses blessures personnelles et son attachement viscéral à la télévision, qu’il considère comme sa véritable maison. Après quelques semaines de pause dues à la retransmission des grandes classiques du cyclisme, Michel Drucker a retrouvé son célèbre canapé rouge ce 11 mai, pour le plus grand bonheur de ses fidèles téléspectateurs. Malgré les années, l’animateur conserve une verve intacte, comme l’a prouvé sa réponse pleine d’humour à Sheila venue sur le plateau : « Non, parce que c’est interdit aux déambulateurs », a-t-il plaisanté en référence aux courses cyclistes.
Ce retour marque un moment symbolique pour celui qui incarne, depuis des décennies, une certaine idée de la télévision chaleureuse et intergénérationnelle. Et cette fois, il partage la lumière avec Jean-Pierre Foucault, autre monument du paysage audiovisuel français, dans une émission placée sous le signe de la mémoire et de l’amitié.
Une confession intime sur les blessures de l’enfance
Dans un entretien accordé à Libération, Michel Drucker a accepté de lever le voile sur des zones plus sensibles de sa vie. Né à Vire, dans le Calvados, il confie avoir grandi dans l’ombre de ses deux frères : Jean, devenu haut fonctionnaire, et Jacques, brillant médecin-chercheur. « J’étais le vilain petit canard, celui dont on attendait peu », avoue-t-il avec une lucidité désarmante.
Cette impression d’infériorité a nourri en lui un besoin profond de reconnaissance, une quête d’amour et de validation qu’il reconnaît volontiers. Derrière le professionnel affable, se cache un homme marqué par le sentiment de devoir prouver sa valeur – encore et toujours.
Une fidélité inébranlable à l’écran et à la passion
Mais ce qui définit peut-être le mieux Michel Drucker, c’est son amour indéfectible pour son métier. Un attachement presque fusionnel, hérité de son père Abraham, médecin de campagne, mort en 1983 à 80 ans, seulement six jours après avoir pratiqué son dernier accouchement.
« La passion ne fatigue pas », affirme Michel. À l’image de ce père admiré, il veut poursuivre jusqu’au bout, refusant l’idée d’une retraite paisible. « Je veux mourir à la télé après le générique de fin », confie-t-il. Une phrase forte, qui dit tout de son lien viscéral avec le public et le plateau.
Une réflexion sur la succession… et un nom qui revient
Conscient que le temps file, Michel Drucker n’ignore pas qu’il devra, un jour, céder sa place. En 2022, il glissait avec tendresse le nom de Cyril Féraud, animateur vedette de Slam, comme potentiel successeur.
« Il plaît à tout le monde : aux jeunes, aux familles, aux aînés… Il est le petit-fils, le fiancé, le frère rêvé », expliquait-il en soulignant le charisme naturel du jeune animateur. Des paroles qui avaient profondément touché l’intéressé, lequel avait réagi avec gratitude sur les réseaux sociaux : « Tellement touché. Merci Patron. »
Cyril Féraud, énergique et omniprésent à la télévision, représente peut-être cette nouvelle génération capable de prolonger l’héritage sans en trahir l’âme.