À l’approche du passage à la nouvelle année, nombreux sont ceux qui espèrent un décor hivernal pour accompagner le réveillon.

Après plusieurs semaines étonnamment douces, la situation météorologique a radicalement changé. Un froid marqué s’installe sur le pays, promettant une Saint-Sylvestre glaciale, même si la neige, elle, reste soumise à des conditions bien précises. Après un commencement de mois dominé par des températures anormalement élevées, l’ambiance a nettement changé avec le retour d’un air froid sur l’ensemble de la France.

Cette rupture thermique s’explique par une réorganisation à grande échelle de la circulation atmosphérique en Europe du Nord. En quelques jours, la douceur a laissé place à des conditions bien plus hivernales, redistribuant complètement les cartes pour la fin de l’année. Pour beaucoup, ce contraste renforce l’impression d’un hiver soudainement installé, alors même que Noël s’est déroulé sous des températures plus conformes à la saison.

Un anticyclone puissant au cœur du scénario de la Saint-Sylvestre

Au centre de cette configuration, un anticyclone particulièrement robuste s’est mis en place sur l’Europe du Nord, d’abord centré sur la Scandinavie avant de glisser vers l’Islande et les îles Britanniques. Cette position stratégique bloque les perturbations atlantiques et canalise vers la France un flux continental de nord-est. Résultat : un air froid, sec et stable domine sur une grande partie du territoire. Ce type de situation, durable et bien installé, reste relativement rare pour un réveillon, ce qui explique l’attention particulière des météorologues.

Un froid bien installé pour le 31 décembre

Le 31 décembre s’annonce marqué par des températures basses sur l’ensemble du pays, avec des maximales souvent comprises entre 0 et 3 °C dans l’est et rarement au-delà de 7 °C ailleurs. À la tombée de la nuit, les gelées progresseront rapidement vers l’intérieur des terres. Dans certaines zones orientales, le thermomètre pourrait chuter jusqu’à –8 °C, un ressenti encore accentué par un vent de nord-est parfois sensible. Pour les festivités en extérieur, la prudence et les vêtements chauds seront donc de rigueur.

Neige en plaine : un scénario possible mais loin d’être généralisé

Dans l’option actuellement jugée la plus probable, le flux continental conserverait un caractère majoritairement sec, limitant les précipitations. Le ciel resterait alors souvent dégagé ou seulement voilé sur de nombreuses régions. Quelques averses pourraient toutefois concerner le littoral de la Manche, tandis qu’une instabilité plus marquée est attendue près de la Méditerranée et en Corse. Dans ce contexte, la neige en plaine resterait cantonnée à des zones bien ciblées, sans épisode généralisé à l’échelle nationale.

Les régions à surveiller lors du passage à la nouvelle année

Au moment de basculer vers 2026, le gel devrait s’imposer sur la quasi-totalité des terres intérieures. Le matin du 1er janvier s’annonce froid, avec des températures négatives persistantes entre le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Ailleurs, les valeurs resteront très basses, ne dépassant guère 1 °C à Paris ou 3 °C dans des villes comme Bordeaux et Toulouse. Un changement de flux vers le nord, encore incertain, pourrait toutefois apporter davantage d’humidité et ouvrir la voie à des chutes de neige à basse altitude, notamment près des massifs et dans certaines régions du nord-est. Les prochains jours seront décisifs pour affiner ce scénario encore fragile.