Mauvaise nouvelle, Sébastien Lecornu veut ENCORE taxer les retraités : plus d’un million de séniors concernés
Alors que la France s’enfonce dans une période politique et économique tendue, le gouvernement d’Emmanuel Macron tente de maintenir le cap budgétaire pour 2026.
En première ligne, Sébastien Lecornu, revenu à Matignon après une démission éclair, se retrouve au cœur d’un débat explosif où les retraités les plus aisés, cette fois, sont dans la ligne de mire. Il aura suffi de quelques jours pour que la scène politique française vire à la comédie institutionnelle. Sébastien Lecornu, à peine démissionnaire, a été renommé Premier ministre par Emmanuel Macron, signe d’un exécutif en quête de stabilité dans un climat politique épuisé. À seulement quarante ans, l’ancien ministre des Armées, passé par les cercles de Fillon et Sarkozy, incarne une forme de fidélité pragmatique au président. Après les passages éphémères de Michel Barnier puis de François Bayrou, rattrapé par le scandale Bétharram, Lecornu apparaît comme un choix de continuité plus que de conviction. Le chef de l’État semble avoir opté pour la prudence, quitte à laisser planer l’impression d’un gouvernement en mode “survie”.
Un projet de budget 2026 sous haute tension
Dans ce contexte fragile, le projet de loi de finances pour 2026 se transforme en véritable champ de bataille politique. Présenté le 20 octobre devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, le texte entend redéfinir les priorités de l’État, quitte à froisser une partie des Français. Les mesures annoncées vont de la taxation des holdings à la création de nouvelles contributions sur les grandes entreprises, en passant par le gel des tranches du barème de l’impôt sur le revenu — une décision controversée qui revient à ignorer l’inflation et risque de peser sur le pouvoir d’achat des classes moyennes.
Seul rescapé de la rigueur budgétaire : le ministère des Armées, dont les crédits augmenteraient de plus de six milliards d’euros, confirmant la volonté du gouvernement de consolider la défense nationale. Pendant ce temps, les réformes liées à la santé, notamment le remboursement partiel des maladies chroniques, attisent la colère des associations et de l’opposition.
Les retraités aisés dans la ligne de mire fiscale
Mais c’est une autre mesure, glissée dans les articles du projet de loi, qui a fait bondir le Parlement : la réforme de l’abattement fiscal sur les pensions de retraite. Jusqu’à présent, les retraités bénéficiaient d’un abattement de 10 % sur leurs revenus. Le gouvernement souhaitait le remplacer par un abattement forfaitaire de 2 000 euros, un changement qui aurait impacté près de 1,6 million de foyers, soit un quart des retraités imposables.
Selon les estimations de Bercy, 84 % du rendement fiscal attendu — soit environ 1,2 milliard d’euros — aurait reposé sur les 20 % des retraités les plus aisés. Une mesure défendue par le gouvernement au nom de la justice fiscale, mais dénoncée par de nombreux parlementaires comme un “coup bas”. À gauche comme à droite, les critiques fusent : on accuse l’exécutif de s’en prendre à une catégorie de citoyens qui a déjà largement contribué à l’effort national.
Une bataille parlementaire aux allures de test politique
Face à la fronde, la commission des Finances a fini par supprimer l’article controversé le 21 octobre, offrant un court répit aux retraités concernés. Un revers politique pour Lecornu, qui espérait faire passer cette mesure comme un symbole de “solidarité fiscale”. Cette volte-face illustre à quel point le gouvernement avance sur un fil, tiraillé entre la nécessité de redresser les comptes publics et la peur d’attiser davantage le mécontentement social.
Le Premier ministre, conscient du caractère explosif de ce budget, tente de calmer le jeu en invoquant le sens du devoir : “Notre mission est de rendre à la France un budget viable et juste.” Pourtant, derrière cette rhétorique technocratique, c’est bien la question du consentement à l’impôt et de la confiance envers l’État qui resurgit.