Connue pour son franc-parler, Mathilde Panot a une fois de plus affirmé son intransigeance politique. Interrogée sur l’hypothèse d’un gouvernement de coalition à dominante socialiste, elle a immédiatement balayé cette possibilité : « Je ne crois pas à un gouvernement socialiste. Emmanuel Macron est un cas désespéré », a-t-elle lancé, d’un ton sans appel.
Cette déclaration, percutante et sans nuance, a illustré la ligne dure que LFI entend maintenir face à la majorité présidentielle. Pour Panot, le président de la République ne dispose plus d’aucune légitimité politique ni morale, et son départ doit, selon elle, être acté sans condition.

Apolline de Malherbe, fidèle à sa réputation d’intervieweuse incisive, a tenté de la pousser dans ses retranchements, évoquant l’éventualité d’une motion de censure contre un futur gouvernement de gauche. Ce à quoi Mathilde Panot a répliqué vivement : « Je n’ai jamais dit ça, madame de Malherbe ! » avant d’ajouter : « S’il y a une alliance de bric et de broc pour continuer la politique macroniste, nous ne participerons pas à un sauvetage d’Emmanuel Macron, est-ce que c’est clair ? »
Cette phrase, immédiatement virale sur les réseaux, traduit la stratégie offensive de la gauche insoumise, qui refuse toute compromission perçue comme un reniement idéologique. Panot a voulu rappeler que LFI reste le principal opposant au macronisme, y compris face aux socialistes ou aux centristes tentés par des accords de circonstance.

Une charge contre le Rassemblement national

Quelques minutes plus tard, la députée du Val-de-Marne a également visé le Rassemblement national, qu’elle accuse d’entretenir le pouvoir actuel. « Ce sont des hypocrites ! », a-t-elle martelé, dénonçant le fait que le RN refuse de voter la motion de destitution d’Emmanuel Macron.
Ce positionnement frontal s’inscrit dans la stratégie globale de LFI : s’imposer comme la seule opposition crédible, à la fois populaire et cohérente. En attaquant le RN, Mathilde Panot cherche aussi à briser la concurrence électorale sur le terrain de la colère sociale, tout en réaffirmant la singularité du discours insoumis.

Sur le plan médiatique, l’émission Face à Face confirme son efficacité. Le duel entre Apolline de Malherbe et Mathilde Panot a captivé en moyenne 400 000 téléspectateurs, soit 10,6 % de part de marché sur l’ensemble du public. Un score solide pour une tranche matinale.
Sur la cible stratégique des 25-49 ans, le programme a même atteint 14,3 % de part d’audience, preuve de sa capacité à séduire un public plus jeune et politisé. Ce nouveau numéro consolide donc la place de BFMTV comme acteur central du débat politique télévisé, grâce à un format direct, souvent conflictuel, mais redoutablement efficace.