Marion Maréchal court-circuite le chantier d’une mosquée à Strasbourg : « Vous pensez que je me trouve à Istanbul ? »
À l’occasion de son 36ᵉ anniversaire, Marion Maréchal refait parler d’elle, non pour un événement festif, mais pour une polémique qui enflamme une nouvelle fois le débat public.

Entre héritage politique revendiqué, prises de position tranchantes et réactions en cascade, la figure de la droite identitaire continue d’alimenter les controverses françaises. Marion Maréchal, née le 10 décembre 1989, demeure l’une des personnalités les plus commentées de la droite française. Très jeune, elle s’est imposée dans l’arène politique en devenant, à 22 ans, la plus jeune députée de la Ve République. Son ascension fulgurante, suivie quelques années plus tard par un retrait partiel de la vie parlementaire, lui a permis de se consacrer à d’autres engagements, notamment dans la formation et les réflexions idéologiques. Cette trajectoire singulière nourrit autant la fascination que la critique autour de son nom.
Une vidéo tournée devant une mosquée qui relance le débat

Le 6 décembre, une séquence diffusée par France 3 relance la controverse autour de Marion Maréchal. On y voit la responsable politique devant la mosquée Eyyub El Sultan, à Strasbourg, lançant : « Vous pensez que je me trouve à Istanbul ? » Une déclaration assortie d’accusations visant des responsables politiques qu’elle estime trop conciliants avec certaines organisations musulmanes. Ses propos dénonçant une supposée “corruption” politique ont suscité de vives réactions, notamment en raison de leur tonalité incendiaire.
Un financement entièrement assuré par des dons privés
Après cette intervention, les regards se sont tournés vers le financement réel de la mosquée. Contrairement à l’affirmation de Marion Maréchal, France 3 rappelle que la ville de Strasbourg ne finance pas l’édifice. Une subvention envisagée en 2021 avait été retirée, puis officiellement annulée par le tribunal administratif en 2022 pour non-conformité aux critères municipaux. Depuis cette décision, le chantier repose uniquement sur les dons privés, conformément au régime particulier des cultes en Alsace-Moselle, où l’islam ne figure pas parmi les cultes concordataires. La polémique a pourtant eu un effet immédiat : la cagnotte en ligne a connu un bond spectaculaire.

Une avalanche de réactions et de menaces en ligne
Les accusations diffusées ont aussi provoqué une vague d’animosité numérique. Eyup Sahin, président de Millî Görüs, a dénoncé une « vidéo de haine et de désinformation » à l’origine de menaces dirigées contre la communauté, parfois d’une gravité extrême. SOS Racisme Alsace a alerté sur les risques de stigmatisation découlant de cette prise de parole, soulignant l’emballement que peut générer une déclaration virale. Ironie du contexte : la polémique a renforcé la visibilité de la cagnotte, qui a dépassé les 265 000 euros, illustrant une fois encore l’effet paradoxal des polémiques sur la mobilisation citoyenne.





