Marine Le Pen rend hommage à Brigitte Bardot, 90 ans, dans son fief d’Hénin-Beaumont
À Hénin-Beaumont, Marine Le Pen a choisi la Journée internationale des droits des femmes pour saluer une figure qui, selon elle, incarne force, liberté et engagement : Brigitte Bardot.

En inaugurant une avenue au nom de l’icône de 90 ans, la présidente du groupe RN a provoqué un mélange de ferveur locale, de réactions politiques… et de polémiques parallèles. Dans son fief d’Hénin-Beaumont, Marine Le Pen a participé à l’inauguration d’une nouvelle avenue dédiée à Brigitte Bardot. Aux côtés du maire Steeve Briois, elle a célébré une femme qu’elle décrit comme “de caractère, de féminité et de liberté”, rappelant l’engagement public de l’ancienne actrice. L’événement a largement été relayé sur son compte X, où les réactions enthousiastes ont afflué.
Pour les soutiens du RN, cet hommage semblait évident. Beaucoup ont salué “une belle reconnaissance” et remercié la cheffe du parti pour ce choix symbolique. Marine Le Pen a mentionné qu’elle possédait, dans son bureau, un buste de Marianne dédicacé par Brigitte Bardot, signe d’un lien affectif qui ne date pas d’hier.

Un choix qui séduit ses abonnés, entre symbole et stratégie
Sur les réseaux, les commentaires ont afflué. Les abonnés de Marine Le Pen ont multiplié les messages de félicitations, voyant dans cette inauguration un hommage mérité à une figure populaire, mais aussi un geste politique maîtrisé. L’actrice, connue pour son franc-parler et ses engagements, jouit encore d’une forte aura auprès d’une partie du public.
Cette mise en lumière intervient alors que le RN multiplie les initiatives locales pour renforcer son ancrage territorial à l’approche des échéances électorales. En associant le nom de Bardot à une ville acquise au parti, Marine Le Pen capitalise sur une image consensuelle, tout en consolidant sa stratégie identitaire.
Dans la foulée, une nouvelle pique contre Aya Nakamura

Mais dans la même séquence médiatique, la cheffe du RN s’est offert un autre moment d’attention. Interrogée par Le Figaro sur la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel, Marine Le Pen a laissé glisser une pique inattendue :
« Je m’attendais à Aya Nakamura, ou je ne sais quelle autre idée folle. »
La sortie n’est pas anodine. Elle fait écho aux propos qu’elle avait tenus avant les Jeux olympiques de Paris, lorsqu’elle jugeait “provocatrice” l’idée de faire chanter Aya Nakamura lors de la cérémonie d’ouverture. Elle critiquait alors la langue de ses chansons, estimant qu’elle ne chantait “ni français, ni étranger”.
Cette nouvelle saillie relance la polémique autour de la chanteuse, régulièrement ciblée par une partie de la classe politique et des réseaux sociaux. Un moyen pour Marine Le Pen de repositionner son discours sur les questions culturelles, tout en répondant indirectement aux choix d’Emmanuel Macron et à ce qu’elle perçoit comme des “provocations présidentielles”.






