Marina Foïs donne son avis sur un sujet très piquant : « Pourquoi j’enlève ma culotte ? »
À la veille de la sortie du film Moi qui t’aimais, Marina Foïs, qui incarne Simone Signoret aux côtés de Roschdy Zem, livre un témoignage sincère sur son rôle et sur la place des femmes dans le cinéma. Entre souvenirs de tournages passés et regard critique sur #MeToo, l’actrice assume une parole sans filtre.
Dans le long-métrage de Diane Kurys, Marina Foïs se glisse dans la peau de Simone Signoret, figure du féminisme et de la liberté. Elle souligne cependant les contrastes entre l’époque de l’actrice et la sienne : « Elle est une féministe, mais elle paraît soumise au regard des libertés obtenues depuis ». Ce rôle l’a poussée à réfléchir sur son propre parcours et à reconnaître ce qu’elle considérait jadis comme normal.
Un regard transformé par #MeToo
Marina Foïs avoue appartenir à une génération où la nudité sur les plateaux se faisait sans questionnement. Le mouvement #MeToo a profondément changé la donne, donnant aux jeunes actrices la légitimité d’interroger certaines pratiques. « Quand une jeune actrice demande pourquoi elle doit enlever sa culotte, on doit lui dire merci de poser la question », insiste-t-elle.
Une anecdote révélatrice
La comédienne raconte un tournage récent où un collègue a plaisanté sur son physique : « Je lui ai dit : pas de problème pour moi, mais pas un mot sur les jeunes actrices présentes. » Un réflexe protecteur qu’elle n’aurait pas eu auparavant, preuve de l’évolution de son rapport au métier et à ses responsabilités.
Une parole engagée et lucide
Foïs reconnaît parfois se sentir « en décalage », mais elle voit ce changement comme une chance. Ses prises de position visent à soutenir les nouvelles générations, rappelant que le combat pour un cinéma respectueux et égalitaire reste loin d’être gagné. Avec sa franchise, elle affirme vouloir rester vigilante et transmettre cette exigence.