« Mais va te faire f…! » : Corinne Masiero hausse le ton face à Audrey Crespo-Mara
Invitée de l’émission Sept à huit, Corinne Masiero a livré un témoignage d’une rare sincérité. Face à Audrey Crespo-Mara, l’actrice engagée est revenue sur son enfance marquée par les inégalités, sa prise de conscience sociale et les humiliations qui ont façonné sa vision du monde.

Dans l’entretien, Audrey Crespo-Mara évoque un passage du livre de l’actrice, questionnant ce que signifiait pour elle le vote « rouge coco » dans son milieu d’origine. Corinne Masiero explique avec simplicité que cette couleur incarnait la lutte des faibles contre les puissants, une opposition entre ceux qui subissent et ceux qui tiennent les leviers économiques. Pour elle, être « rouge », c’était résister à une forme d’oppression quotidienne vécue par les classes populaires.
Le choc du mépris social à l’école
L’actrice, star de Capitaine Marleau, raconte que sa conscience sociale s’est véritablement éveillée à l’école. Arrivée en collège, elle découvre un environnement où son patois familial est considéré comme indésirable. On lui dit que sa façon de parler est « sale », une remarque qui la marque profondément. Ce mépris linguistique, qu’elle perçoit comme un rejet de son identité, provoque la première grande blessure de son parcours.

Une stigmatisation qui laisse des traces
Revenant sur ces humiliations, Corinne Masiero évoque le sentiment d’être considérée comme « moins que rien » par certains, un regard extérieur qui dévalorise tout un milieu social. Elle décrit un poids durable, une douleur « prise dans les saumas », comme elle le dit avec ses mots, qui continue de la hanter. Cette expérience nourrit aujourd’hui encore son engagement et son franc-parler.
Un ras-le-bol face aux jugements de classe

L’actrice dénonce enfin le paternalisme avec lequel certains perçoivent les accents régionaux, notamment celui du Midi. Elle imite ce ton condescendant qui qualifie les intonations méridionales de « mignonnes » avant de rejeter vivement cette attitude. « Va te faire foutre », lâche-t-elle, exprimant toute la colère accumulée face à ce regard réducteur. Une sortie qui illustre la force de caractère et la sincérité brute qui font sa réputation.






