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Macron appelle à la « résistance » face aux menaces des réseaux sociaux sur la démocratie

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Emmanuel Macron veut reprendre la main sur un terrain devenu central : celui des réseaux sociaux et de leur influence sur la démocratie. Le chef de l’État a réuni à l’Élysée près de 200 experts et acteurs du numérique pour réfléchir à de nouvelles solutions contre les dérives d’internet et l’impact des écrans sur la société.

Mardi, Emmanuel Macron a convié chercheurs, élus, associations, neuropsychologues et entrepreneurs à une vaste concertation sur les menaces liées aux réseaux sociaux et à la désinformation. « J’ai besoin de vous », a-t-il lancé à ses invités, appelant à « lancer un travail de résistance » et à concevoir une plateforme d’action commune d’ici la fin de l’année. L’objectif : dépasser les réponses purement législatives et s’appuyer sur l’intelligence collective pour trouver des solutions concrètes.

L’ambition d’un nouveau chantier présidentiel

Depuis la dissolution de 2024, Emmanuel Macron s’était fait discret sur la scène politique intérieure. Mais il semble désormais vouloir faire des effets néfastes des écrans et des algorithmes son grand combat de fin de quinquennat. Le président a évoqué la nécessité de protéger la santé mentale des jeunes et de réguler un espace numérique devenu incontournable dans la formation des opinions et la manipulation politique.

Un débat sur les algorithmes et la démocratie

Parmi les intervenants, Hugo Micheron, spécialiste des ingérences en ligne, a alerté sur la montée d’un « nouveau pouvoir » : celui des algorithmes. Ces systèmes, capables d’orienter les émotions et les comportements, ne disposent pas encore de contrepoids démocratique. Selon lui, il faut inventer des « contre-algorithmes de supervision » pour garantir la transparence et la neutralité de ces technologies.
L’historien David Colon a renchéri, rappelant que le marché des idées est désormais contrôlé par un petit nombre d’acteurs internationaux, principalement américains, chinois et russes, dont les intérêts sont économiques avant tout. Il a souligné les risques d’ingérence politique, citant l’exemple de la Moldavie où le Kremlin aurait été « le premier client de Facebook » lors d’élections.

Des propositions pour un usage plus éthique

Les experts réunis ont formulé plusieurs pistes : créer des réseaux sociaux d’intérêt public, fondés sur des algorithmes transparents et non publicitaires ; ou encore, comme l’a proposé Axel Dauchez, fondateur de Make.org, instaurer des périodes de réserve sur les réseaux sociaux avant les scrutins, à l’image de ce qui existe dans les médias traditionnels.

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