Une attaque éclair et d’une violence inouïe a semé la panique dans un bar brestois dans la nuit de samedi à dimanche. En quelques minutes, une vingtaine d’hommes cagoulés a transformé une soirée festive en scène de chaos, rappelant la fragilité du climat social local.

Samedi soir, le Café de la plage, lieu convivial de Brest, a été le théâtre d’un assaut planifié. Armés de battes de baseball, les assaillants ont fondu sur la terrasse, frappant les clients, projetant des tables et des chaises, et détruisant du mobilier. Hurlements et débris ont envahi la rue, plongeant les témoins dans la terreur. Selon la préfecture du Finistère, une personne a été brièvement hospitalisée et libérée le dimanche matin, tandis que le « Groupe antifasciste et révolutionnaire Brest et Alentours » évoque trois blessés.

Des motivations politiques en arrière-plan

Le maire de Brest, François Cuillandre, a qualifié ces violences de « faits d’une extrême gravité, apparemment planifiés à l’avance et fomentés par un groupuscule d’extrême droite ». Le Café de la plage est connu comme un point de rencontre historique pour les militants antifascistes et de gauche, ce qui pourrait expliquer le choix de la cible. Ces tensions, ancrées depuis longtemps dans la ville portuaire, semblent avoir franchi un nouveau seuil.

Appel au calme face aux tensions locales

Dans un entretien accordé à ICI Breizh Izel, l’édile a lancé un appel à la responsabilité : « Dans ce contexte de tensions, chacun et chacune doit faire preuve de retenue et de calme ». Cette agression relance le débat sur la montée des violences politiques et l’extrémisme en France, rappelant que la Bretagne, malgré son image paisible, n’échappe pas aux fractures idéologiques nationales. Les enquêteurs cherchent désormais à identifier les auteurs de cette descente coordonnée, alors que la ville reste sous le choc.