Lyon (Vénissieux) : pompiers et Samu visés lors d’une intervention, l’État condamne fermement…
À Vénissieux, une intervention de secours a dégénéré en scène de tension. Appelés pour prendre en charge un homme en détresse, des pompiers et des soignants du Samu ont été contraints de se retirer face à une situation hostile. L’incident relance le débat sur la sécurité des équipes d’urgence dans certains quartiers.
Selon le syndicat Sud-Smis, les pompiers et le personnel du Samu intervenaient mardi après-midi pour secourir un homme victime de convulsions. Très rapidement, la situation s’est détériorée. L’individu pris en charge se serait montré particulièrement agité, rendant l’acte de secours difficile et dangereux pour les soignants. Autour d’eux, un attroupement s’est formé, créant un climat de pression immédiat.
Un attroupement jugé hostile
Les secours décrivent un regroupement de riverains dont l’attitude est devenue menaçante. Selon le syndicat, les équipes sur place ont estimé que leur sécurité n’était plus assurée : insultes, tension, gestes intimidants… La prise en charge médicale a dû être interrompue, l’urgence devenant désormais la protection des intervenants.
Une ambulance laissée sur place
Face au danger, pompiers et soignants ont pris une décision extrême : abandonner l’ambulance sur les lieux. Ils ont quitté la zone en utilisant le véhicule du SMUR pour se réfugier au commissariat, un geste rare qui témoigne de la gravité de la situation. L’homme pris en charge a finalement été interpellé, précise le communiqué.
Des plaintes déposées
Le syndicat Sud-Smis rappelle que chaque agression envers les secours ralentit la prise en charge des habitants, y compris ceux qui n’ont rien à voir avec l’incident. Des plaintes ont été déposées. Les secours demandent désormais des réponses concrètes, évoquant des « zones sensibles » où leurs interventions deviennent de plus en plus périlleuses.
La préfète réagit fermement
Sur les réseaux sociaux, la préfète Fabienne Buccio a dénoncé une agression “inadmissible”. Elle a fait savoir que le sous-préfet et le directeur de cabinet de la préfecture ont rencontré les équipes pour leur apporter un soutien officiel. La représentante de l’État affirme que la protection des secours constitue une priorité absolue.









