À Lyon, la mobilisation du 18 septembre a pris une tournure politique marquée. Entre 14 000 et 20 000 manifestants ont défilé dans les rues selon les sources, sous l’œil attentif des forces de l’ordre. Les élus de la France insoumise, présents en nombre, ont dénoncé la « répression » gouvernementale et une stratégie sécuritaire jugée excessive.

Selon la préfecture du Rhône, 14 000 personnes ont défilé, tandis que la CGT et la FSU avancent le chiffre de 20 000 manifestants. Cette journée d’action, soutenue par une large intersyndicale, s’inscrivait dans un mouvement national réunissant jusqu’à 900 000 participants en France, un niveau proche des grandes mobilisations de 2023 contre la réforme des retraites. La préfecture avait déployé 1 300 policiers et gendarmes, appuyés par des blindés, des canons à eau, des drones, un hélicoptère et même un avion, pour prévenir tout débordement.

Les critiques virulentes de Mathilde Panot

La cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, a dénoncé « la répression » et « l’emploi complètement disproportionné des forces de l’ordre ». En marge du cortège, elle a estimé que « La Macronie ne tient plus que par le fil de la peur et de la répression », visant directement Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur démissionnaire. Elle a fustigé les consignes données pour évacuer certains blocages, évoquant des lycéens « matraqués et gazés » et un dépôt de bus débloqué avec des moyens jugés excessifs.

Un rappel à Darmanin et une attaque contre Lecornu

Panot a également interpellé le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, en rappelant ses propres propos lorsqu’il dirigeait l’Intérieur face à des blocages d’agriculteurs : « On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS ». Elle a ajouté : « M. Darmanin devrait s’en souvenir. » Quant à la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon après la chute de François Bayrou, elle a estimé qu’« elle ne marque aucune rupture avec la politique macroniste ».

Présente sur place, Anaïs Belouassa-Cherifi, députée LFI de Lyon et probable candidate aux municipales de 2026, a qualifié la manifestation de « forte mobilisation », soulignant l’ampleur de la contestation sociale et la diversité des cortèges.