Invité politique malmené, plateau sous tension et théorie du piège médiatique : la séquence de Jordan Bardella dans « Quelle époque ! » continue de faire des vagues.

Quelques jours après la diffusion, Cyril Hanouna est monté au créneau pour livrer sa lecture des faits, dénonçant une mise en scène calculée et défendant avec vigueur le président du RN.

La séquence diffusée dans Quelle époque ! n’a pas laissé indifférent. Invité sur le plateau animé par Léa Salamé, Jordan Bardella a été la cible de nombreuses moqueries, en particulier de la part de Roselyne Bachelot. Une prestation jugée fade par certains, humiliante par d’autres, qui a rapidement alimenté débats et critiques sur les réseaux sociaux comme dans les médias.

Cyril Hanouna, un trublion qui n’a jamais vraiment raccroché la politique

Officiellement, en rejoignant le groupe M6, Cyril Hanouna avait promis de lever le pied sur les sujets politiques. Une promesse de courte durée. Habitué à brouiller les frontières entre divertissement et débat d’opinion, l’animateur n’a jamais cessé de commenter l’actualité, quitte à glisser des prises de position à peine voilées sur les figures médiatiques et politiques du moment.

Une attaque frontale contre Léa Salamé et France 2

Le 17 décembre, dans Touche pas à mon poste version TBT9, Cyril Hanouna a ciblé Léa Salamé, rompant avec la défense timide qu’il lui avait accordée par le passé. Le ton s’est durci, laissant place à une critique virulente, l’animateur accusant la production de France 2 d’avoir sciemment placé Jordan Bardella dans une position défavorable.

« Un piège » médiatique soigneusement orchestré, selon Hanouna

Revenant sur la diffusion du 13 décembre, Cyril Hanouna a livré sa théorie : pour lui, l’invitation de Jordan Bardella relevait d’un guet-apens. Il estime que le responsable politique a rapidement compris qu’il était entouré d’invités hostiles, et que l’émission cherchait davantage le clash que l’échange de fond. Une lecture assumée, présentée comme une vérité brute par l’animateur.

L’argument des audiences brandi comme preuve ultime

Allant plus loin, Cyril Hanouna a retourné la situation en faveur de Jordan Bardella. Selon lui, l’émission aurait davantage besoin de l’invité que l’inverse, évoquant des audiences fragiles cette saison sur France 2. Il affirme même que le record d’audience récent du programme aurait été réalisé grâce à la présence du président du RN, qu’il qualifie sans détour de « gros client » médiatique.

Une admiration assumée pour Jordan Bardella

Malgré les moqueries et le bad buzz, Cyril Hanouna n’a pas caché son estime pour l’auteur de Ce que veulent les Français. Il considère que Jordan Bardella apporte systématiquement plus de visibilité aux émissions qu’il fréquente, inversant le rapport de force traditionnel entre médias et responsables politiques. Une vision où la popularité et les chiffres priment sur l’analyse journalistique.

Une conception autoritaire des plateaux télévisés

Fidèle à son style excessif, l’animateur a poussé la démonstration jusqu’à l’absurde. Il a imaginé un dispositif quasi monarchique, où Jordan Bardella serait traité comme un chef d’État : passage en premier, silence imposé aux autres invités, exclusion immédiate au moindre mot déplacé. Une provocation assumée, révélatrice de la manière dont Cyril Hanouna conçoit le rapport entre pouvoir politique et médias.