Dans le paysage financier français de 2025, l’épargne sans risque connaîtra un tournant notable.

Annoncé par Éric Lombard, ministre de l’Économie, le taux du Livret A, très prisé par les épargnants, subira une réduction passant de 3 % à environ 2,5 % dès le 1er février.

Cette modification, dictée par des indicateurs économiques clés, s’inscrit dans une stratégie visant à moduler les comportements d’épargne des Français en contexte d’inflation maîtrisée.

Un ajustement financier stratégique

La baisse du taux du Livret A a été déterminée par une formule prenant en compte l’inflation et les taux interbancaires à court terme. Le gouverneur de la Banque de France proposera le taux définitif mi-janvier, une fois les données finales de l’inflation pour décembre évaluées.

Éric Lombard a souligné que l’inflation ayant significativement reculé à environ 1 %, une adaptation du taux était justifiée.

Impact de la baisse du taux sur les épargnants

Cette réduction de 0,5 % représentera une diminution des intérêts annuels de 35 euros pour un Livret A moyen doté de 7000 euros et de 114,75 euros pour un Livret à son plafond de 22.950 euros.

Ces chiffres, calculés par Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne, illustrent l’impact direct de la baisse sur le pouvoir d’épargne des ménages.

Répercussions économiques et comportementales

Selon les analystes, cette décision vise à encourager une diminution de l’épargne au profit de la consommation, notamment en réaction à un climat économique et politique qui pousse à l’épargne préventive. En effet, les Français ont massivement augmenté leurs placements en 2024, avec des investissements record en assurance-vie, soulignant une tendance à la prudence face à l’incertitude.