Le sénateur se vomit dessus en direct au Sénat : ce trouble du foie méconnu en cause…
Une scène inattendue a brièvement interrompu le calme feutré du Sénat. En pleine nuit, alors que les débats se poursuivaient, un malaise spectaculaire a saisi l’un des vice-présidents de la Haute Assemblée.

Derrière cet incident impressionnant se cache pourtant une affection bénigne, encore largement méconnue du grand public. Dans la nuit du 10 au 11 décembre 2025, les sénateurs ont assisté à une scène aussi rare que saisissante. Alors qu’il présidait la séance depuis le perchoir, Pierre Ouzoulias, vice-président du Sénat, a été brutalement pris de violents vomissements, l’obligeant à interrompre les débats. Les images, brièvement diffusées avant d’être retirées, ont montré un élu visiblement éprouvé, provoquant la stupeur dans l’hémicycle et de nombreuses interrogations à l’extérieur. Rapidement, les spéculations ont fusé sur les causes d’un tel malaise, survenu en direct au cœur d’une institution symbolique de la République.
Pierre Ouzoulias, un élu confronté à une affection méconnue

Le sénateur communiste des Hauts-de-Seine n’a pourtant pas été victime d’un problème grave, mais d’une manifestation aiguë d’un trouble qu’il connaît déjà : le syndrome de Gilbert. Cette affection hépatique bénigne, souvent ignorée du grand public, est généralement silencieuse. Dans la plupart des cas, elle passe inaperçue et n’est découverte qu’au détour d’un examen sanguin. Mais dans certaines conditions bien particulières, elle peut se rappeler de manière spectaculaire, comme ce fut le cas lors de cette séance nocturne sous haute tension.
Fatigue et stress, des déclencheurs bien identifiés
Selon les éléments rapportés, le malaise serait lié à une accumulation de fatigue et de stress, deux facteurs connus pour exacerber les symptômes du syndrome de Gilbert. Chez certaines personnes concernées, un surmenage prolongé, un jeûne ou un rythme de vie intense peuvent provoquer des troubles digestifs soudains, des nausées, voire des vomissements. L’épisode vécu par Pierre Ouzoulias illustre ainsi la façon dont une pathologie bénigne peut, dans un contexte particulier, se manifester de manière impressionnante sans pour autant engager le pronostic vital.
Le syndrome de Gilbert expliqué simplement

Le syndrome de Gilbert est une maladie génétique héréditaire, dite autosomique récessive, qui toucherait entre 5 et 10 % de la population mondiale. Il résulte d’une mutation du gène UGT1A1, chargé de produire une enzyme essentielle à l’élimination de la bilirubine par le foie. Lorsque cette enzyme fonctionne moins efficacement, une légère accumulation de bilirubine apparaît dans le sang, provoquant une hyperbilirubinémie chronique mais non dangereuse. Cette anomalie n’entraîne pas de lésions hépatiques et n’altère pas l’espérance de vie.
Des symptômes généralement bénins mais parfois visibles
Dans la majorité des situations, le syndrome de Gilbert se traduit par des signes discrets. Le plus connu est une jaunisse légère et intermittente, perceptible au niveau du blanc des yeux ou de la peau. Ces épisodes peuvent survenir lors de périodes de stress intense, de fatigue, de déshydratation ou d’infection. Certains patients rapportent également une sensation de fatigue passagère, des maux de tête ou un inconfort digestif, sans gravité. L’épisode survenu au Sénat rappelle cependant que, dans des contextes extrêmes, ces manifestations peuvent devenir soudaines et impressionnantes.






