Une émission politique diffusée sur France 5 a suscité de vives réactions. Le lundi 3 novembre, dans “C dans l’air”, un débat sur la progression du Rassemblement national et la popularité croissante de son président, Jordan Bardella, a entraîné une polémique autour des propos tenus par une journaliste invitée sur le plateau.

Invitée à s’exprimer, Caroline Michel-Aguirre, grande reporter au Nouvel Observateur, a livré son analyse sur les relations entre Jordan Bardella et certains chefs d’entreprise. Selon elle, une partie du monde économique chercherait à influencer le jeune président du RN, en pensant pouvoir le conseiller et orienter ses décisions.

Pour étayer son propos, la journaliste a évoqué l’“effet von Papen”, un concept cité par l’essayiste Alain Minc. Ce terme fait référence à un épisode historique du XXe siècle, utilisé ici de manière métaphorique pour illustrer le risque d’une influence mal maîtrisée.

Une réaction immédiate de Jordan Bardella

Les propos de la journaliste ont aussitôt fait réagir Jordan Bardella, qui a exprimé son mécontentement sur le réseau social X (anciennement Twitter). Il a dénoncé un débat qu’il jugeait déséquilibré, où plusieurs intervenants auraient tenu des propos comparatifs excessifs à son égard. Le président du RN a également estimé que ces déclarations portaient atteinte aux électeurs de son parti, appelant à plus d’impartialité dans les médias du service public.

Soutien de Marine Le Pen et réactions au sein du RN

Marine Le Pen a rapidement apporté son soutien à son successeur à la tête du parti. Dans un message publié en ligne, elle a qualifié les propos tenus lors de l’émission d’« inadmissibles », estimant qu’ils manquaient de respect envers les millions de Français ayant voté pour le RN. Elle a également appelé à une meilleure garantie de neutralité dans les médias publics.

D’autres responsables du Rassemblement national ont réagi à leur tour. Caroline Parmentier, députée du Pas-de-Calais, a adressé un courrier à Rachida Dati, ministre de la Culture, pour dénoncer une dérive qu’elle juge « préoccupante » du service public. De son côté, Kévin Pfeffer, élu de Moselle, a annoncé son intention de saisir l’Arcom, l’autorité de régulation de l’audiovisuel, afin qu’elle examine la séquence.