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Le nouveau ministre du Logement sous enquête… pour attribution de logements sociaux !

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Le 12 octobre 2025, un vent de surprise souffle sur la scène politique française : Sébastien Lecornu dévoile son second gouvernement, et parmi les nouveaux visages figure Vincent Jeanbrun. Ancien maire de L’Haÿ-les-Roses, député ex-Les Républicains, il est nommé ministre de la Ville et du Logement… alors même qu’il fait l’objet d’une enquête pour prise illégale d’intérêts. Une nomination qui fait déjà grincer des dents.

L’affaire remonte à septembre 2024, lorsque le parquet de Créteil ouvre une enquête préliminaire visant Vincent Jeanbrun. L’association Anticor avait déposé un signalement dénonçant des attributions de logements municipaux à des proches collaborateurs, alors qu’il présidait le syndicat intercommunal des cimetières, entre 2014 et 2020. Deux appartements situés à Chevilly-Larue, d’environ 150 m² chacun, auraient été mis à disposition du directeur et du chef de cabinet de la mairie pour un loyer dérisoire de 700 euros, soit cinq fois moins que le prix du marché.

Selon les informations relayées par la presse, les investigations portent également sur le règlement de factures d’électricité par la commune, pour un total de 45 000 euros. Le parquet de Créteil a confirmé enquêter pour “prise illégale d’intérêts, recel, concussion et détournement de biens publics”. Autant d’infractions graves qui, si elles étaient avérées, pourraient fragiliser durablement la réputation du député devenu ministre.

Vincent Jeanbrun se défend et invoque sa bonne foi

Face à la polémique, le nouvel homme fort du Logement assure avoir toujours agi “dans la légalité et la bonne foi”. Selon lui, l’attribution de ces logements s’est faite “dans le respect des règles en vigueur” et sans favoritisme. Une ligne de défense qui ne convainc pas tous les observateurs, d’autant que la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) continue de vérifier les flux financiers liés à la gestion du syndicat intercommunal.
À ce jour, aucune mise en examen n’a été prononcée, et l’enquête n’a pas encore conduit à la désignation d’un juge d’instruction. En clair, Vincent Jeanbrun reste présumé innocent — mais politiquement, l’affaire jette une ombre sur sa nomination.

Une nomination qui interroge jusque dans les rangs du pouvoir

Le 12 octobre 2025, sa nomination comme ministre de la Ville et du Logement fait l’effet d’un électrochoc. Selon le communiqué officiel, il succède à Éric Woerth et se voit confier un portefeuille élargi, mêlant urbanisme, politique du logement et cohésion territoriale. Mais ce choix est loin de faire consensus.
D’abord, le parti Les Républicains annonce dans la foulée son exclusion, invoquant une “rupture de ligne politique” pour tous les élus ayant accepté d’intégrer le gouvernement Lecornu II. Ensuite, la décision soulève un paradoxe troublant : placer à la tête du ministère du Logement un homme soupçonné d’irrégularités… dans l’attribution de logements sociaux.

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La polémique dépasse rapidement le cadre partisan. Pour certains, la nomination de Jeanbrun sape les promesses de rigueur et de transparence faites par le gouvernement. Pour d’autres, refuser un poste à un élu non mis en examen reviendrait à bafouer la présomption d’innocence.
Le débat révèle une tension récurrente dans la vie politique française : jusqu’où peut-on concilier justice et responsabilité politique ? Le gouvernement Lecornu II, déjà sous le feu des critiques, prend ici un risque calculé — mais symboliquement explosif.

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