Le chanteur Slimane condamné à 10.000 euros d’amende pour harcèlement
Le chanteur Slimane a été condamné ce mardi par le tribunal judiciaire de Saint-Étienne à une amende de 10 000 euros, dont 3 000 avec sursis, pour harcèlement sur un technicien lors d’un concert en décembre 2023. Si certaines accusations ont été classées sans suite, cette décision confirme une partie des faits reprochés à l’artiste.
Selon la procureure de Saint-Étienne, la sanction concerne des faits de harcèlement commis via un support électronique le 17 décembre 2023 au Zénith de Saint-Étienne. Le parquet a précisé que d’autres plaintes déposées dans ce dossier n’avaient pas été retenues, faute d’éléments suffisants. Cette condamnation a été prononcée dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), procédure qui implique l’acceptation de la peine par l’accusé.
Des accusations plus graves écartées
Slimane, 35 ans, avait également été visé par une enquête préliminaire pour agression et harcèlement sexuel, ouverte en novembre dernier après deux plaintes déposées fin 2024. Un premier technicien avait affirmé avoir été victime de harcèlement sexuel à l’issue du concert du 17 décembre 2023. Quelques semaines plus tard, un second technicien avait porté plainte pour agression sexuelle et tentative d’agression sur la même soirée.
Les faits se seraient déroulés en présence de témoins, certains ayant filmé des scènes avec leur smartphone, selon l’avocate des plaignants, Me Anne-Sophie Charrieras. L’enquête n’a toutefois pas permis d’établir juridiquement ces accusations plus graves, qui ont donc été classées sans suite.
Une image ternie pour un artiste populaire
Slimane Nebchi, lauréat de The Voice en 2016 et figure de la scène pop française, voit son image écornée malgré le classement de certaines plaintes. Cette affaire survient alors que le chanteur poursuit sa carrière avec le Cupidon Tour. Sa condamnation rappelle l’importance des comportements professionnels dans le milieu du spectacle et l’impact médiatique que peuvent avoir de tels dossiers, même lorsque tous les griefs ne sont pas retenus.
Une procédure désormais close
Avec cette décision, la justice clôt le volet pénal concernant le harcèlement, mais les plaignants pourraient encore engager des démarches civiles. Ni Slimane ni ses représentants n’avaient, pour l’heure, officiellement réagi à la condamnation. L’affaire met une nouvelle fois en lumière la question du harcèlement dans l’industrie musicale et les responsabilités des artistes vis-à-vis de leurs équipes techniques.