La fin de l’ère C8 a laissé des traces, notamment chez d’anciens chroniqueurs de Cyril Hanouna. Si certains se murent dans le silence, d’autres règlent leurs comptes publiquement.

Raquel Garrido et Éric Naulleau, ex-collègues dans « Balance Ton Post », se livrent à une passe d’armes cinglante où se mêlent politique, ego et règlements de comptes médiatiques.

L’ancienne députée LFI et ex-chroniqueuse de Balance Ton Post n’a pas mâché ses mots lors de son passage dans C Médiatique. « Cyril Hanouna a tué lui-même C8 », affirme Raquel Garrido sans détour. Selon elle, les décisions du trublion du PAF ont précipité la chute de la chaîne, y compris les émissions populaires comme celle de William Leymergie. Elle en profite pour revenir sur son propre départ : « J’ai fait mon temps avec cette équipe. L’émission a terminé en eau de boudin, surtout depuis qu’Éric Naulleau s’est affiché Zemmourien. »

Une rupture idéologique devenue personnelle

Plus qu’un différend professionnel, Raquel Garrido évoque une fracture idéologique profonde. « Je ne voulais pas faire partie d’un dispositif animé par un Zemmourien », dit-elle à propos de Naulleau. Elle l’accuse d’avoir assisté à un meeting d’Éric Zemmour, un geste qu’elle considère incompatible avec les valeurs défendues par l’émission. Conséquence : l’émission s’est arrêtée, et avec elle, leur collaboration. Un verdict sans appel, livré avec la verve qu’on lui connaît.

Éric Naulleau contre-attaque sans retenue

Loin de rester silencieux, Éric Naulleau a répliqué avec virulence sur X (ex-Twitter). « Si Raquel Garrido n’a pas la langue dans sa poche, c’est qu’il n’y restait plus assez de place au milieu de l’argent qu’elle a gagné grâce à Hanouna. » Une attaque frontale, teintée d’ironie, à laquelle il ajoute : « Sa devise : cracher dans la soupe quand il n’y a plus de soupe. » Un tweet qui a immédiatement relancé les hostilités.

Réplique salée de Garrido : le hashtag qui tue

Fidèle à sa réputation de combattante, Raquel Garrido a sorti l’artillerie lourde en réponse. « J’ai été étonnée quand Hanouna a dit que j’étais mieux payée que toi », ironise-t-elle, tout en s’appuyant sur une enquête de Mediapart pour contester ces chiffres. Elle conclut avec une flèche bien placée : « Tous les chroniqueurs de TPMP ou BTP méritaient d’être mieux payés que toi. » Puis, comme un coup de grâce numérique : #Nullo. L’invective est claire, le ton, glaçant.

Naulleau, entre distance critique et fidélité ambiguë

Malgré les tensions, Éric Naulleau ne ferme pas complètement la porte à Cyril Hanouna. Dans une interview à Libération en 2021, il affirmait : « Je suis du côté de la culture. Ce n’est pas vraiment la préoccupation de Hanouna. » Pourtant, dans C Médiatique en avril dernier, son discours s’adoucit. « Je suis en négociation. Je pourrais continuer l’aventure avec lui. » Une position ambivalente qui souligne à quel point les liens entre Hanouna et ses anciens chroniqueurs oscillent entre attachement, opportunisme et désillusion.