Sous ses airs de roc, Bixente Lizarazu cache un cœur profondément humain. À 55 ans, l’ancien champion du monde de football se confie sans détour sur les blessures et les renaissances qui ont jalonné sa vie amoureuse.

Entre chagrins de jeunesse, ruptures douloureuses et amour retrouvé, le Basque livre un récit d’introspection rare et sincère. Derrière le guerrier du terrain se cache un homme pudique, sensible et loyal. Bixente Lizarazu, figure emblématique du football français, n’a jamais dissocié sa carrière sportive de son équilibre personnel. Dans une interview récente, il revient sur les épreuves sentimentales qui l’ont façonné : les ruptures, les remises en question et le chemin vers la paix intérieure. L’ancien défenseur du Bayern Munich, aujourd’hui apaisé aux côtés de Claire Keim, assume ses failles avec la même lucidité qu’il mettait autrefois à analyser ses matchs.

L’énergie du corps comme ancrage de l’âme

Depuis sa retraite sportive en 2006, Lizarazu cultive un mode de vie fondé sur la discipline et l’harmonie. Yoga, jiu-jitsu brésilien, vélo, montagne : le mouvement reste son langage. Mais au-delà de la performance physique, il y voit un moyen d’entretenir l’équilibre mental. « Le sport m’a appris la rigueur, mais surtout la patience », confie-t-il. Ce rapport au corps est aussi une manière d’apprivoiser la solitude et les blessures intimes, de respirer autrement. Derrière le sportif accompli se dresse un homme en quête de sérénité, ancré dans le présent, sans renier le passé.

La première blessure : une déception adolescente

Comme beaucoup, Bixente Lizarazu a connu sa première grande douleur amoureuse au lycée. « Elle m’en a fait baver », admettait-il, mi-souriant, mi-nostalgique. Derrière l’humour, une tendresse non feinte pour ce premier amour perdu. Ce souvenir, aussi anodin puisse-t-il paraître, a forgé sa conception de l’amour : intense, exigeante, parfois douloureuse. Pour lui, aimer, c’est s’engager pleinement, au risque de se brûler. Une loyauté qui ne l’a jamais quitté.

Stéphanie, la première grande histoire

Au lycée de Bordeaux, il rencontre Stéphanie, celle qui marquera durablement sa vie. Il a seize ans, elle en a quinze. Leur relation, empreinte de jeunesse et de sincérité, débouche neuf ans plus tard sur la naissance de leur fils, Tximista. « C’est la plus belle chose qui me soit arrivée », confie le footballeur avec émotion. Mais la vie a ses détours. Le couple finit par se séparer, laissant place au silence et à la culpabilité. Lizarazu évoque cette rupture comme une épreuve intime, un passage douloureux qui l’a poussé à se recentrer sur l’essentiel : la transmission et la responsabilité.

Des séparations sans rancune

Si la douleur des séparations est inévitable, Bixente Lizarazu a choisi la voie de la bienveillance. Après Stéphanie, il vit une belle histoire avec la chanteuse Elsa Lunghini. Leur relation s’achève en douceur, loin des rancunes habituelles : « J’aime les histoires qui se terminent bien », confiait-elle. Cette philosophie traduit la maturité de l’ancien champion, refusant le drame et privilégiant le respect mutuel. Pour lui, chaque amour, même éphémère, laisse une trace positive et participe à sa construction d’homme.

Claire Keim, la sérénité retrouvée

Depuis 2006, Bixente Lizarazu partage sa vie avec la comédienne et chanteuse Claire Keim. Ensemble, ils ont bâti un foyer discret, à l’écart des caméras et des tumultes médiatiques. Leur fille, Uhaina, née de cette union, incarne le calme retrouvé après les tempêtes. « C’est un miracle », déclarait Claire Keim, évoquant la tendresse et la complicité qui unissent leur famille. Lizarazu, désormais apaisé, savoure chaque instant de cette vie équilibrée où se mêlent amour, nature et simplicité.