La SNCF assume de faire payer entre 5 et 10 euros la restitution d’objets perdus dans le train
Depuis quelques jours, une information circule et agace de nombreux voyageurs : la SNCF ferait désormais payer la restitution des objets perdus.

Présentée comme une nouvelle « taxe », cette pratique existe pourtant depuis plus de dix ans. Derrière ce coût modeste, l’opérateur défend un dispositif technologique destiné à améliorer l’efficacité du service.
Contrairement à ce que certains ont pu croire, la facturation liée à la restitution des objets oubliés n’a rien de récent. La SNCF applique ces frais depuis 2014, rappelle sa filiale SNCF Gares & Connexions. Le montant varie entre 5 et 10 euros, selon la valeur de l’objet récupéré, et vise à couvrir une partie des coûts du service.
Ces derniers jours, plusieurs médias ont relayé l’idée d’une nouvelle source de revenus pour la SNCF, suggérant une stratégie opportuniste. Interrogée par BFM Business, la filiale en charge du dispositif a tenu à clarifier la situation. Il ne s’agit pas d’une nouveauté, mais d’un mécanisme ancien, dont le principe est resté inchangé depuis plus d’une décennie.
Un service profondément modernisé

Si la règle existe depuis longtemps, son fonctionnement, lui, a évolué. Autrefois géré de manière entièrement manuelle, le service repose désormais sur un logiciel doté d’un algorithme capable de croiser les déclarations de perte avec les objets collectés dans les trains et les gares. Cette automatisation permet de gagner en rapidité et d’augmenter les chances de restitution.
Lorsqu’une correspondance est identifiée, le personnel contacte le client afin de vérifier qu’il s’agit bien de son bien. Une fois la confirmation obtenue, l’objet est restitué, soit directement en gare, soit envoyé au domicile du propriétaire. Dans ce second cas, les frais d’expédition s’ajoutent au coût de restitution, restant entièrement à la charge du client.
Des frais justifiés par le coût global du service

Selon SNCF Gares & Connexions, les 5 à 10 euros demandés ne constituent pas une pénalité, mais une participation au coût complet de la gestion des objets trouvés : collecte, enregistrement, stockage, traitement informatique et mobilisation du personnel. L’objectif affiché est d’améliorer la qualité du service plutôt que de générer des bénéfices.
En 2024, près de 253 000 objets ont été déclarés perdus par les voyageurs, mais seuls 48 000 ont pu être restitués à leurs propriétaires. Passé un délai de 30 jours sans réclamation aboutie, les objets non récupérés suivent un circuit réglementé : remise à l’administration des Domaines, cession à des associations d’utilité publique ou destruction.






