15 49.0138 8.38624 1 1 10000 1 https://fr.housetherapie.com 300
Publicité:
Publicité:

La justice prive les élèves d’une école de récréation parce qu’ils font trop de bruit : « C’est pas juste »

Publicité:

Privés de récréation sous prétexte de bruit, des élèves de Maisons-Laffitte se retrouvent confrontés à une décision de justice qui choque parents, enseignants et défenseurs de l’enfance. Ce bras de fer illustre la montée d’une intolérance au vacarme des jeux, pourtant essentiel au développement des enfants.

Depuis la rentrée, les élèves de l’école Montessori Les Rayons de soleil n’ont plus accès à leur cour de 500 m², à la suite d’une plainte des voisins d’un hôtel de standing attenant. Excédés par les cris et les rires, ces derniers ont saisi la justice, qui leur a donné raison. Désormais, les enfants sont confinés dans un espace minuscule, réduits à regarder les toboggans rouiller sous la pluie.

Les élèves en colère et désabusés

Pour ces jeunes, l’amertume est immense. La récréation, moment vital de sociabilité et de détente, leur est confisquée. “Nos tomates, nos framboises, tout est mort !”, déplore Maëlys, 8 ans et demi, en référence au potager qu’ils entretenaient dans la cour. À ses côtés, Stella, 9 ans, résume l’injustice ressentie : “On les a laissés jouer dans leur cour, eux. Pourquoi pas nous ?”

Une décision jugée absurde

Les parents ne décolèrent pas. À l’entrée de l’école, une affiche claque comme un cri du cœur : “Rendez la cour de récréation à nos enfants !” Pour eux, cette affaire illustre une société de plus en plus hostile au bruit des enfants. La haute commissaire à l’enfance, Sarah El Haïry, dénonce un jugement “sans sens”, rappelant que le mouvement “no kids” – qui vise à écarter les enfants des hôtels, restaurants ou transports – gagne dangereusement du terrain.

Un conflit symptomatique

Cette querelle ne se limite pas aux Yvelines. Ailleurs en France, d’autres écoles font face aux plaintes de riverains excédés. En Moselle, un directeur a été pris pour cible par un retraité estimant ne plus pouvoir “profiter de son jardin”. Des situations qui posent une question de fond : jusqu’où la société est-elle prête à sacrifier les espaces de vie des enfants au nom du confort des adultes ?

Publicité:

Publicité:

Merci pour le partage!