« J’y pense tous les jours » : les confidences de Chantal Ladesou sur la m*rt de son fils
Derrière les éclats de rire et les feux de la rampe, certaines blessures ne se referment jamais.
Chantal Ladesou, figure emblématique de l’humour français, cache derrière sa verve légendaire une douleur intime qui a profondément marqué son existence. La perte tragique de son fils Alix continue d’imprégner sa vie, malgré les années écoulées.
Un destin brisé trop tôt
En 1997, la vie de Chantal Ladesou a basculé dans l’horreur. Son fils aîné, Alix, âgé de seulement 21 ans, a perdu la vie dans un accident de voiture. Ce drame familial a laissé une empreinte indélébile dans le cœur de l’humoriste, qui s’est exprimée à plusieurs reprises sur cette douleur dans les médias. Invitée sur le plateau de 50′ Inside en 2023, elle confiait à Nikos Aliagas : « Quand ce drame m’est arrivé, j’étais engagée dans une pièce extrêmement drôle. Mes camarades ont tout fait pour que je revienne sur scène. Ça m’a beaucoup aidée ». Cette pièce, Ma femme est folle, jouée au moment du drame, lui a permis de s’accrocher à la vie.
Une souffrance toujours vive
Bien que le temps ait passé, le souvenir d’Alix demeure omniprésent. En 2021, dans une interview à Paris Première, Chantal Ladesou avouait : « C’est toujours en moi. J’y pense tous les jours. Je l’ai surmonté, mais je ne le supporte pas ». Ces mots traduisent la complexité d’un deuil jamais totalement apaisé. L’humoriste avance, mais la douleur est là, permanente, silencieuse, enracinée dans son quotidien. Le manque, lui, ne s’efface pas, même avec le soutien des proches et du public.
Le théâtre comme exutoire
C’est pourtant sur scène que Chantal Ladesou a trouvé son salut. Son métier, en l’absorbant pleinement, lui a offert un refuge face à l’insupportable. Elle le dit elle-même : « le travail m’a sauvée », dans un entretien poignant accordé à Paris Match. L’énergie des planches lui permettait d’oublier, ne serait-ce que temporairement. « J’étais en larmes dans ma loge, et j’arrivais encore en pleurant sur scène. Mais le public me rechargeait. L’espace d’un instant, je ne ressentais plus rien », confie-t-elle. Pourtant, cette échappée n’était pas exempte de culpabilité : « Je culpabilisais de laisser mon mari seul, chaque soir, face à sa douleur », raconte-t-elle, révélant la complexité d’un chagrin partagé mais vécu différemment.
Une famille soudée autour de l’amour et de la mémoire
Né en 1975 de son union avec Michel Ansault, Alix était l’aîné d’une fratrie aujourd’hui composée de Clémence et Julien. Malgré la douleur, la famille n’a jamais éclaté. Au contraire, elle a puisé sa force dans l’amour qui les unit. Chantal Ladesou parle souvent d’un « tsunami » lorsqu’elle évoque la mort de son fils, mais ce choc n’a pas désagrégé leur noyau familial. Clémence, actrice, et Julien, réalisateur, ont tous deux suivi les pas de leurs parents dans le monde artistique, prolongeant ainsi, à leur manière, l’héritage familial.
Ce lien fort, Chantal Ladesou le partage avec son mari Michel Ansault, avec qui elle est toujours mariée. Leur complicité et leur soutien mutuel ont constitué un pilier fondamental pour affronter cette épreuve. Ensemble, ils ont réappris à vivre, sans jamais effacer le passé. Cette épreuve a profondément transformé leur existence, mais n’a jamais remis en question leur amour ni leur unité.