Le portefeuille des Français pourrait une nouvelle fois être mis à rude épreuve. En 2026, les complémentaires santé s’annoncent plus coûteuses, avec des hausses parfois vertigineuses selon les profils.

Une évolution qui inquiète particulièrement les seniors et les familles, déjà confrontés à l’augmentation générale du coût de la vie. L’an prochain, les tarifs des complémentaires santé devraient augmenter en moyenne de 2,5 % à 3,5 %, selon les estimations du cabinet Facts & Figures. Cette hausse s’inscrit dans le sillage du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, récemment adopté par les députés, qui prévoit notamment un relèvement de la taxation des cotisations des organismes de santé de 2,05 %. Un surcoût fiscal que les assureurs devraient, sans surprise, répercuter sur les assurés.

Derrière cette moyenne nationale se cachent des écarts parfois spectaculaires entre les assurés, comme le souligne une étude de Meilleurtaux. Le montant d’une complémentaire santé peut ainsi varier de 35 euros à plus de 360 euros par mois, en fonction de l’âge, de la situation familiale et du lieu de résidence. Deux personnes bénéficiant de garanties similaires peuvent donc se retrouver avec des factures radicalement différentes.

L’âge, critère déterminant du coût

Sans surprise, l’âge reste le facteur le plus déterminant dans le calcul des cotisations. Un jeune actif de 25 ans paie en moyenne autour de 37 euros par mois, soit environ 444 euros par an. En revanche, pour un couple âgé de 60 ans, la facture grimpe déjà à près de 252 euros mensuels, représentant plus de six fois le budget d’un jeune salarié.

La situation devient encore plus préoccupante pour les seniors. Au-delà de 70 ans, la cotisation moyenne atteint environ 324 euros par mois, soit près de 3 900 euros à l’année. Cela représente une hausse de près de 30 % par rapport aux sexagénaires, un niveau jugé difficilement soutenable pour de nombreux retraités, dont les revenus sont souvent fixes.

Les familles également pénalisées

Les ménages avec enfants ne sont pas épargnés par cette dynamique. Pour un foyer composé de deux adultes et deux enfants, la cotisation moyenne avoisine les 133 euros par mois. Ce montant s’explique par des besoins médicaux plus diversifiés, notamment en orthodontie, en optique ou en soins pédiatriques, qui nécessitent des garanties renforcées et donc plus coûteuses.

Autre facteur clé : le lieu de résidence. La localisation géographique peut faire varier le prix d’un même contrat de 15 % à 20 %, selon Meilleurtaux. Dans les grandes métropoles comme Paris, Lyon, Marseille ou Nice, les primes dépassent régulièrement la moyenne nationale, en raison d’un coût de la vie plus élevé et de dépassements d’honoraires plus fréquents. À l’inverse, certains territoires ruraux affichent des tarifs nettement plus modérés.