Josiane Balasko sans langue de bois sur les expulsions en France : « Pour les sans-papiers, c’est… »
À l’heure où les souvenirs du Splendid réveillent une certaine nostalgie du cinéma populaire français, Josiane Balasko continue d’affirmer sa place singulière : celle d’une artiste libre, drôle, combative, profondément ancrée dans son époque.
Invitée sur le plateau de C à vous ce 3 novembre 2025 aux côtés de Thierry Lhermitte et Marie-Anne Chazel, elle est revenue avec émotion et humour sur leur histoire commune, tout en réaffirmant ses convictions.
Un trio emblématique réuni autour d’un livre-hommage
Le Splendid par le Splendid, nous nous sommes tant marrés : c’est à l’occasion de la parution de cet ouvrage que les trois comédiens se retrouvent, revisitant leurs débuts dans les années 1960 et l’ascension fulgurante qui les mène aux Bronzés, puis aux Bronzés font du ski.
Dans ce moment de complicité, la mémoire de Michel Blanc, disparu brutalement, plane avec tendresse et respect. À 75 ans, Josiane Balasko reste pleinement engagée dans son métier, passant avec aisance du cinéma au théâtre. Mère de Marilou et Rudy Berry, elle poursuit une carrière dense, marquée par sa liberté de ton et d’expression.
Josiane Balasko, une voix engagée et assumée
La comédienne ne s’en cache pas : sa parole est politique. Dans un entretien accordé récemment à La Dépêche, elle a dénoncé la situation des personnes expulsées de leur logement ou en situation administrative fragile.
« Toutes les expulsions me révoltent. »
Elle souligne l’hypocrisie d’un système qui prétend résoudre l’urgence sans s’attaquer aux causes :
« Reloger dans des hôtels miteux coûte parfois plus cher que de construire des logements dignes. »
Concernant les personnes sans papiers, elle pointe une contradiction criante :
« On les retrouve dans les grands hôtels, les grands restaurants… Ils font vivre des secteurs entiers, mais restent invisibles. »
Une parole libre face aux responsables politiques
La comédienne n’a jamais hésité à interpeller les gouvernants, même lorsqu’elle les a initialement soutenus. Présente à la Bastille en 2012 pour célébrer l’élection de François Hollande, elle n’avait pas tardé à exprimer ses désaccords, notamment sur la lutte contre la précarité :
« La guerre à la misère doit être une priorité en France. »
Plus récemment, lors de la 50ᵉ cérémonie des César, elle a interpellé directement Rachida Dati, la ministre de la Culture, alertant sur les risques qui pèsent sur le financement du cinéma :
« Il est vital qu’une Europe de la culture soit créée pour préserver nos œuvres et notre liberté de créer. »
