Le magazine « Complément d’enquête » de France 2 a suscité une vive polémique avec son dernier épisode consacré à Jordan Bardella, président du Rassemblement National (RN), diffusé ce jeudi.

L’émission a levé le voile sur des accusations selon lesquelles Bardella aurait utilisé un compte Twitter anonyme pour publier des commentaires racistes et homophobes. Selon le reportage, basé sur des témoignages de quatre sources, dont trois anonymes, Bardella aurait opéré ce compte entre 2015 et 2017.

Les réactions n’ont pas tardé à fuser, le RN qualifiant l’émission de « manipulation grossière » et menaçant de poursuites judiciaires. Malgré cela, France Télévisions a maintenu la diffusion de l’émission, indiquant que ces démarches étaient habituelles face à des révélations controversées.

L’épisode intitulé « Jordan Bardella: le grand remplaçant » met en lumière le prétendu compte « RepNat du Gaito », illustrant notamment par un tweet controversé qui affichait une photo de la piscine de Créteil avec la légende « La mer noire », référence critiquée à la couleur de peau des baigneurs.

En réponse, Victor Chabert, attaché de presse du RN, a vivement contesté ces allégations, déclarant sur X (anciennement Twitter) que ces accusations étaient infondées, et que des démarches juridiques avaient été entreprises non pour bloquer l’émission, mais pour empêcher la diffusion de cette partie spécifique du reportage.

D’autres témoignages dans le reportage comprennent des déclarations d’Eric Richermoz, ex-membre du RN, et de Florian Philippot, ancien numéro deux du Front National, qui ont apporté des perspectives différentes sur l’affaire, ce dernier rejetant également les accusations portées par le parti.

En parallèle, l’émission brosse un portrait critique de la carrière politique de Bardella, avec des commentaires de son ancien coach média, Pascal Humeau, qui le décrit comme « une coquille vide » sur le plan intellectuel.

Cette édition de « Complément d’enquête » semble donc jeter une lumière crue sur les tensions et les controverses entourant une figure politique montante, en pleine campagne pour les élections européennes, ajoutant une couche supplémentaire de débat public et médiatique autour du Rassemblement National et de son président.