« J’habite là… » : Rachida Dati dévoile son appartement parisien qu’elle ne paye PAS, un « hôtel particulier »
Déterminée à conquérir Paris, Rachida Dati se retrouve une fois encore sous le feu des projecteurs. Alors que ses ambitions pour les municipales de 2026 ne font plus mystère, ses affaires personnelles et son train de vie fastueux viennent entacher une campagne déjà scrutée à la loupe.
Selon Libération, l’ancienne ministre de la Culture aurait occupé pendant quatre ans un somptueux appartement de 225 m² situé rue Cassette, dans l’un des quartiers les plus prisés de la capitale. Ce logement, niché entre le jardin du Luxembourg et la place Saint-Sulpice, aurait été mis gracieusement à sa disposition entre 2019 et 2023.
Un privilège de taille, d’autant que le bien est estimé à près de 12 500 euros de loyer mensuel sur le marché parisien. D’après les révélations, Rachida Dati n’aurait réglé aucun loyer durant cette période, profitant de ce « logement familial et de réception » comprenant quatre chambres, trois salles de bains et une vaste pièce de 50 m².
Un bail au nom d’un puissant industriel
Le détail qui interroge le plus concerne le bail : il aurait été signé par Henri Proglio, ancien PDG de Veolia et d’EDF, décrit comme un proche de la candidate. Selon Libération, l’homme d’affaires aurait assumé l’ensemble des frais liés à cet appartement, y compris après la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture.
Une relation d’amitié ancienne, mais qui soulève de nombreuses questions éthiques sur la nature de ce « coup de pouce » et sur les possibles conflits d’intérêts. L’élue, aujourd’hui âgée de 59 ans, aurait continué d’y vivre avec sa fille jusqu’à l’été 2023, avant d’affirmer avoir quitté les lieux pour résider dans le 7ᵉ arrondissement, là où elle exerce son mandat de maire.
Un arrangement légal mais moralement discuté
Sur le plan juridique, aucune infraction n’est avérée : la loi n’interdit pas à une personnalité politique d’être hébergée par un ami, même influent. Toutefois, la transparence de la vie publique exige une déclaration complète auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP). Rachida Dati a ainsi mentionné en 2024 un patrimoine conséquent, composé de 5,6 millions d’euros d’avoirs financiers — entre comptes courants, assurances-vie et biens immobiliers répartis entre la France et le Maroc.
Un chiffre qui renforce le contraste avec son statut revendiqué de femme indépendante issue d’un milieu modeste, image qu’elle cultive depuis ses débuts politiques.
Entre ambitions et controverses
Cette affaire intervient à un moment clé : Rachida Dati s’impose comme la principale rivale d’Anne Hidalgo dans la bataille des municipales de 2026. Mais ses ennuis judiciaires persistants — notamment dans le dossier de corruption présumée lié à Renault-Nissan — et ses privilèges supposés risquent d’éroder son image auprès des électeurs.
La maire du 7ᵉ arrondissement mise pourtant sur son expérience, sa combativité et sa proximité avec les Parisiens, pour tourner la page des polémiques. Cependant, chaque nouvelle révélation fragilise sa stratégie, en la ramenant sans cesse à cette contradiction entre discours de rigueur et vie de luxe.