« J’étais à l’hôpital tous les soirs… » : ému, Raymond Aabou (TPMP) se livre pour la première fois sur le décès de son père
Raymond Aabou, figure désormais emblématique de « Touche pas à mon poste », cache derrière son sourire télévisuel une histoire personnelle marquée par l’épreuve et la résilience.
En évoquant la perte de son père, l’ancien chauffeur-livreur livre un témoignage poignant sur le deuil, la loyauté et le poids silencieux des émotions en coulisses.
Un trophée symbolique, bien au-delà de la télévision
En juin 2023, lors de la dernière émission de la saison de Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna avait désigné Raymond Aabou comme le meilleur chroniqueur de l’année, écartant au passage des figures installées comme Géraldine Maillet ou Benjamin Castaldi. Si cette reconnaissance a surpris certains, elle a surtout profondément ému le principal intéressé. Devant les caméras, il avait laissé tomber le masque : « J’ai perdu mon papa, j’allais à l’hôpital avant chaque émission, puis je venais ici… C’était très difficile. »
Un lien filial fort et un dernier message paternel
Ce moment de vérité télévisé avait touché les téléspectateurs. Raymond évoquait alors les derniers mots de son père, alité mais lucide, qui l’avait encouragé à poursuivre son aventure médiatique : « Reste avec Hanouna, il est gentil avec toi. » Une phrase simple mais chargée d’affection, que le chroniqueur n’oubliera jamais. Et dans une formule bouleversante, il avait ajouté : « S’il me regarde de là-haut, il doit se dire : au moins, il est premier quelque part. »
Neuf mois de combat silencieux dans l’ombre des projecteurs
Dans une interview accordée à Jordan De Luxe et publiée le 17 avril 2025, Raymond Aabou est revenu, pour la première fois avec autant de détails, sur les mois qui ont précédé le décès de son père. Il confie y avoir consacré chaque instant disponible, malgré ses obligations professionnelles : “Tous les après-midis, je sortais du boulot, j’allais à l’hôpital, je lui faisais ses courses, et ensuite j’enchaînais avec l’émission.” Un quotidien épuisant, mais assumé, entre dévouement filial et fidélité professionnelle.
Une révélation brutale qui scelle l’inévitable
Raymond partage également un souvenir déchirant avec une infirmière, qui l’a pris à part pour lui parler en privé. “Elle me dit : ‘Votre père parle de vacances… Est-ce qu’il sait ce qu’il a vraiment ?’ Je réponds oui. Et là, elle me dit clairement : ‘On arrête les traitements, il y a des métastases partout, on ne pourra pas le sauver. Il lui reste deux à trois mois maximum.’” Ces mots, dits avec franchise mais sans brutalité, ont marqué un point de non-retour dans la conscience du chroniqueur.
Une douleur qui ne s’efface pas mais qui transforme
Ce témoignage rare et sincère montre un autre visage de Raymond Aabou, loin des débats houleux et des saillies humoristiques du plateau de C8. Derrière la notoriété télévisée, c’est un homme marqué par la perte, qui a porté son chagrin en silence pour ne rien laisser transparaître à l’antenne. L’émotion contenue et le courage discret qu’il a montrés au fil de ces mois forcent l’admiration.
Alors que Touche pas à mon poste s’apprête à faire son retour sur le groupe M6, Raymond entame une nouvelle étape de son parcours, fort de cette reconnaissance et de ce passé douloureux qui l’a façonné. Il ne s’agit plus seulement d’un chroniqueur devenu célèbre : il est désormais un homme dont l’histoire personnelle parle à tous ceux qui, un jour, ont accompagné un proche dans ses derniers instants.