Jean-Luc Mélenchon : la présidentielle 2027 déjà dans le viseur ?
À l’approche de 2027, une question obsède la gauche française : Jean-Luc Mélenchon sera-t-il à nouveau candidat à l’élection présidentielle ? Officiellement, le principal intéressé entretient le flou.

En coulisses, pourtant, les certitudes s’affichent. À commencer par celles d’Éric Coquerel, l’un de ses plus fidèles alliés, dont les déclarations laissent peu de place au doute. Impossible d’écarter Jean-Luc Mélenchon du paysage politique français. Triple candidat à la présidentielle, chef de file incontesté de La France insoumise, il continue d’imposer son tempo à une gauche qui peine à se réinventer. Sa présence structure encore l’ensemble du débat, au point que la question de sa candidature en 2027 semble presque secondaire face à l’évidence de son influence persistante.
Invité sur RTL, Éric Coquerel, président de la Commission des finances à l’Assemblée nationale, a livré une analyse sans ambiguïté. Selon lui, l’hypothèse d’un retrait de Mélenchon ne tient pas. « Je ne vois pas l’option où il ne se présente pas », affirme-t-il, traduisant une conviction largement partagée dans les rangs insoumis. Une prise de position ferme, alors même que l’intéressé n’a encore rien officialisé.
Le silence stratégique du leader insoumis

De son côté, Jean-Luc Mélenchon se garde bien d’annoncer sa décision. Ce mutisme calculé alimente les spéculations, tant médiatiques qu’internes. L’absence de calendrier clair entretient un suspense permanent, tout en consolidant paradoxalement son statut de figure incontournable. Chez LFI, aucun successeur naturel ne semble émerger, renforçant l’idée que la dynamique électorale du mouvement reste intimement liée à son fondateur.
Si Éric Coquerel se montre aussi affirmatif, c’est aussi en raison d’un parcours commun ancien. Leur rencontre remonte à 2003, et la création du Parti de gauche en 2008 a scellé une collaboration étroite. Depuis plus de vingt ans, les deux hommes partagent une même vision d’une “République sociale”, socle idéologique de La France insoumise. Coquerel, toutefois, écarte toute idée d’héritage personnel, refusant d’être présenté comme le successeur désigné.

Une succession qui divise et inquiète
La question de l’après-Mélenchon agit comme un révélateur des fragilités de la gauche radicale. Aucun plan B crédible ne s’impose, et cette absence de relève nourrit autant d’inquiétudes que de débats stratégiques. Pour certains observateurs, cette dépendance à une seule figure pourrait devenir un handicap à mesure que l’échéance approche.
À l’extérieur de LFI, les critiques se font plus insistantes. Des responsables comme Pierre Moscovici estiment que Jean-Luc Mélenchon ne disposerait pas des réserves nécessaires pour l’emporter au second tour d’une présidentielle. Son maintien pourrait, selon eux, rebattre les cartes au profit d’autres forces politiques, voire accentuer les divisions à gauche.






