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«Je vous mets au défi de vivre avec 4 900 euros par mois» : Hidalgo revient sur le scandale des notes de frais

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La tension entre Anne Hidalgo et Rachida Dati continue de grimper au Conseil de Paris. En pleine polémique sur les frais de représentation des élus, la maire socialiste a provoqué un tollé en lançant à sa rivale un défi jugé provocateur : réussir à « vivre avec 4 900 euros nets » par mois, soit son indemnité d’élue parisienne.

Ce mercredi 8 octobre, la confrontation entre Anne Hidalgo et Rachida Dati a pris une tournure personnelle. Alors que la candidate LR aux municipales de 2026 critiquait les dépenses jugées excessives de la maire de Paris, cette dernière a répliqué sèchement : « Je vous mets au défi, Madame Dati, de vivre avec 4 900 euros nets après impôts. »
Une phrase qui se voulait ironique, mais qui a rapidement enflammé le débat. La maire socialiste a justifié ses propos en expliquant que cette indemnité modeste, au regard des fonctions exercées, sert justement à préserver l’indépendance des élus : « Ces dispositifs existent pour éviter qu’ils ne soient tentés de travailler pour des intérêts privés afin d’assurer leur train de vie. »

Une déclaration qui divise et choque sur les réseaux sociaux

Mais cette sortie n’a pas eu l’effet escompté. Sur X (ancien Twitter), les réactions ont été vives, parfois outrées. De nombreux internautes ont dénoncé le décalage entre la situation financière de la maire et celle des Français ordinaires. « Un Français sur deux vit avec moins de 1 800 € par mois. Avec 4 900 €, tu fais partie des 1 % les plus riches, évite de te plaindre », a réagi un utilisateur.
D’autres se sont montrés encore plus cinglants : « Elle veut qu’on pleure avec 4 900 € d’argent de poche ? » ou encore « Quand on ne paie pas ses déplacements et qu’on dépense 200 000 € en frais, on devrait éviter ce genre de défi ». L’indignation populaire a rapidement pris de l’ampleur, illustrant la méfiance persistante envers la classe politique et son rapport à l’argent public.

Un contexte déjà explosif pour la maire de Paris

Depuis les révélations de Mediapart, qui évoquent près de 210 000 euros de notes de frais en quatre ans — comprenant notamment des dépenses vestimentaires et de représentation —, Anne Hidalgo est sous pression. L’association à l’origine du scandale est aujourd’hui elle-même visée par une amende, mais le malaise demeure.
La maire défend pourtant la légalité de ses dépenses, rappelant qu’elles respectent le plafond prévu par la loi et qu’elles servent à représenter la Ville de Paris dans ses fonctions officielles. Toutefois, son message passe mal auprès d’une opinion publique exaspérée par les symboles du luxe et du privilège.

Une fin de règne sous tension

Après douze ans à la tête de la capitale, Anne Hidalgo a confirmé qu’elle ne se représenterait pas en 2026. Une annonce qui ouvre déjà la voie à une bataille politique féroce, où Rachida Dati s’impose comme son opposante la plus déterminée.
Mais cet épisode illustre surtout la fragilité de l’image d’Anne Hidalgo, souvent perçue comme déconnectée des réalités sociales. Entre les critiques sur sa gestion budgétaire, ses voyages contestés et désormais ce « défi » maladroit, la maire sortante doit affronter une tempête médiatique à laquelle même l’ironie ne suffit plus à résister. Le duel entre Hidalgo et Dati dépasse désormais la simple rivalité électorale : il reflète deux visions opposées du pouvoir parisien. L’une incarne une gauche institutionnelle en fin de cycle, l’autre une droite combative en quête de revanche. Et au cœur de cette bataille, la question du rapport à l’argent — salaires, privilèges, dépenses — devient l’arme la plus redoutable.

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