« Je viens de vous dire quoi ? » : Mathilde Panot à cran face à Apolline de Malherbe, elle ne retient pas sa colère !
Une affiche publiée sur les réseaux sociaux par La France insoumise a mis le feu aux poudres à gauche, ravivant les tensions déjà vives entre LFI et le Parti socialiste.
Au cœur de la discorde : une comparaison jugée infamante, des excuses réclamées… mais refusées, et une fracture politique qui semble désormais irréversible.
C’est une simple image, mais ses conséquences ont été explosives. La France insoumise, mécontente du refus du Parti socialiste de soutenir sa motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, a publié sur X un visuel mettant en parallèle les socialistes et le Rassemblement national. Ce montage graphique, qui suggère une alliance implicite entre Olivier Faure et l’extrême droite, a immédiatement provoqué l’indignation du Premier secrétaire du PS. « Viendra sans doute le moment des excuses », a-t-il sobrement déclaré, encore sous le choc de cette attaque publique.
Mathilde Panot monte au créneau sur BFMTV
Invitée sur le plateau de BFMTV pour s’expliquer, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, n’a pas cherché à temporiser. Bien au contraire, face à une Apolline de Malherbe incisive, elle a haussé le ton. Interrogée sur l’opportunité de présenter des excuses à Olivier Faure, elle a vivement rétorqué : « Je ferai des excuses quand il en fera pour ce budget violent ». Accusant le PS de complicité indirecte avec un pouvoir qu’elle juge brutal, Panot a martelé qu’il n’y avait aucun lien idéologique entre son parti et l’extrême droite, tout en maintenant la responsabilité politique du PS dans le maintien du gouvernement actuel.
Une clarification en demi-teinte
Sous pression, Mathilde Panot a tenté une mise au point : selon elle, le visuel polémique ne provient pas des comptes officiels de La France insoumise. Une affirmation jugée insuffisante par nombre de responsables socialistes, qui voient dans cette communication un calcul stratégique pour affaiblir le PS aux yeux de l’électorat de gauche. Tout en réfutant une équivalence entre le PS et le RN, Panot a tenu à rappeler que la présence de figures comme Bruno Retailleau au sein de l’exécutif justifiait amplement une motion de censure, et que le refus socialiste de la soutenir les plaçait de fait du mauvais côté de l’histoire.
Mélenchon en rajoute une couche
Comme souvent, Jean-Luc Mélenchon n’a pas cherché l’apaisement. Lors d’une conférence tenue à Angers, le fondateur de LFI a enfoncé le clou avec une virulence assumée. Il a qualifié les socialistes de « trafiquants », « traîtres » et « menteurs », n’épargnant aucun mot pour dénoncer leur posture. Mélenchon, dont les relations avec François Hollande et son ancien parti sont notoirement tendues depuis des années, a conclu son propos par une formule glaçante : « Je n’ai pour eux que le plus grand mépris ».
Une rupture désormais actée
Dans ce climat délétère, plusieurs figures de la gauche ont pris la parole pour enterrer définitivement l’idée d’une union. Sur X, Jérôme Guedj, député PS, a déclaré sans détour que « ce visuel acte une évidence : il n’y aura plus jamais d’alliance entre le PS et LFI ». Déjà distendus par des désaccords stratégiques et idéologiques, les liens entre les deux formations semblent désormais irrémédiablement rompus. À l’approche des prochaines échéances électorales, cette fracture pourrait peser lourd sur la recomposition de la gauche française.