« Je survis avec 773€ » : à 55 ans, ce chanteur culte vit dans un HLM en fauteuil roulant, vous l’avez connu au sommet de sa gloire
La célébrité offre des sommets étourdissants, mais certains artistes découvrent ensuite une réalité bien plus sombre.

Derrière les projecteurs, plusieurs figures de la chanson française affrontent aujourd’hui un quotidien marqué par la précarité, les revers financiers et une solitude inattendue, loin du faste qu’ils ont autrefois connu.
Pour de nombreux artistes, la notoriété n’a pas laissé d’héritage durable. Michel-Pierre Autissier, ancienne voix des Poppys, incarne tristement cette chute vertigineuse. À 55 ans, il vit dans un HLM à Toulouse, se déplaçant en fauteuil roulant, et confie à La Dépêche qu’il « vit comme un chien ». Sa pension de 773 euros par mois, dérisoire au regard de son passé musical, ne suffit pas à couvrir ses charges. « On n’a jamais touché d’argent », regrette-t-il, malgré le succès colossal du groupe dans les années 1970. Après quelques petits boulots et une santé fragile, l’artiste vit désormais avec des dettes qui l’éloignent encore davantage de la vie qu’il avait imaginée.
Une absence de soutien qui aggrave la situation

La chute est d’autant plus rude que Michel-Pierre Autissier ne bénéficie d’aucune aide supplémentaire. Sa pension, unique source de revenu, est amputée chaque mois de 400 euros dédiés à ses dépenses fixes. Contraint à une retraite anticipée à cause de la maladie, il doit en plus faire face au refus de son dossier de surendettement et à l’absence de reconnaissance officielle de son handicap. Ces décisions administratives, incompréhensibles pour lui, renforcent son isolement et alimentent le sentiment d’injustice qu’il exprime. « J’ai fait rêver des millions de gens », rappelle-t-il, incapable de comprendre comment un parcours aussi marquant peut se solder par une telle précarité.
L’espoir fragile d’un retour à la scène

Malgré les difficultés, Michel-Pierre Autissier refuse d’abandonner totalement ses ambitions artistiques. L’ancien musicien et multi-instrumentiste garde précieusement sa société de production, MPA Light, ultime vestige de sa créativité. « J’aimerais continuer à chanter dans les fêtes de village, si mon corps me le permettait », confie-t-il. Cette ténacité rappelle celle d’une autre figure marquante de la chanson française : Ophélie Winter, 51 ans, elle aussi frappée par la précarité après une carrière flamboyante. En 2019, elle avouait dans Touche pas à mon poste : « J’habite nulle part, en fait ». Deux trajectoires différentes, mais une même désillusion : celle d’artistes que la lumière a quittés trop tôt.






