« Je suis pas tellement pour les héritages » : ce qu’Alain Souchon va léguer à ses fils
Figure incontournable de la chanson française, Alain Souchon a traversé des générations tout en conservant une sensibilité unique.

Derrière l’artiste se trouve aussi un père attentif, dont les deux fils, Pierre et Charles – alias Ours – ont embrassé la même voie musicale. Invité de RTL, il a livré une réflexion lucide et touchante sur l’héritage qu’il souhaite laisser à sa famille.
Lors de son passage dans la matinale de RTL, Alain Souchon a été interrogé sur la manière dont il envisage l’héritage transmis à ses deux fils. Face à cette question, l’artiste a répondu avec une sincérité désarmante. Il a confié ne pas accorder une grande importance aux héritages matériels, estimant que l’essentiel se joue ailleurs. Pour lui, les enfants observent avant tout la façon dont leurs parents vivent, et c’est de là que jaillit une véritable transmission.
Avec son humour tendre et sa modestie habituelle, il a évoqué toutes ces années à « faire le guignol », un métier atypique mais inspirant pour ses enfants, qui ont fini par tracer leur propre route musicale sans aucune pression. Souchon insiste sur le fait qu’il n’a jamais imposé un choix de carrière, laissant à chacun la liberté de se construire.
Une éducation fondée sur la liberté et l’exemple
L’un de ses fils est d’ailleurs venu confirmer cette philosophie éducative : jamais le chanteur n’a dicté ce que ses enfants devaient faire, ni sur le plan artistique ni sur celui des études. Conscient de son propre parcours marqué par une scolarité écourtée, il ne s’est jamais senti légitime pour imposer un chemin académique précis. Selon lui, l’important est ailleurs : observer, s’inspirer, et trouver sa propre voie.
Cet aveu met en lumière un aspect méconnu du chanteur : la conviction qu’un parent transmet davantage par sa manière d’être que par des injonctions. Une vision qui rejoint son image publique d’homme discret, sensible, attentif au monde.

L’importance des études… et du doute
Lorsque Marc-Olivier Fogiel évoque l’intérêt des études, Alain Souchon ne tergiverse pas : « faire des études, il n’y a pas mieux ». Il rappelle que l’éducation reste une arme précieuse, un outil indispensable pour naviguer dans un monde parfois hostile. Cette affirmation résonne comme un conseil sincère aux jeunes générations, même s’il ne l’a jamais formulé explicitement à ses propres enfants.
Le journaliste l’a ensuite interrogé sur son regard porté sur la société qu’il lègue à ses fils. Souchon, fidèle à sa mélancolie lucide, admet être inquiet. Il évoque un monde traversé par les tensions, les haines, les conflits, où chacun tente tant bien que mal de « survoler » l’actualité sans se laisser engloutir.
Le chanteur a également abordé la question politique, notamment la perspective de l’élection présidentielle de 2027. Là encore, il n’a pas caché ses préoccupations face à la montée des extrêmes, mais a tenu à souligner un point essentiel : il estime que les Français ne sont “pas assez cons” pour porter un candidat du Rassemblement national jusqu’à l’Élysée. Une formule à la fois crue, directe et empreinte d’espoir, fidèle à son franc-parler poétique.






