« Je n’arrivais pas à respirer » : Léon Marchand se confie sur l’accident inquiétant qui lui est arrivé en Australie
près une année 2024 marquée par l’intensité des Jeux Olympiques et des compétitions internationales, Léon Marchand a choisi de ralentir le rythme.
Un voyage en Australie, une blessure inattendue et une remise en question personnelle : le champion français revient sur ces mois de transition avec franchise et lucidité.
Une pause nécessaire après une année survoltée
L’année écoulée fut un véritable tourbillon pour Léon Marchand. À seulement 22 ans, le nageur a connu la pression médiatique, l’exigence des compétitions de haut niveau, et l’effervescence des Jeux Olympiques de Paris. Après ce tumulte, il a ressenti le besoin vital de s’éloigner, de prendre du recul, de respirer. Dans un entretien accordé à L’Équipe, il confie avoir pris six semaines de vacances, un luxe rare pour un athlète de sa trempe. Ce break lui a permis de souffler… avant de s’envoler vers de nouveaux horizons, bien loin des bassins français.
Une fracture de fatigue sous les vagues australiennes
C’est en Australie, pays de la natation par excellence, que Léon Marchand décide de poser ses valises. Mais ce séjour, pensé comme une opportunité de renouveau, prend une tournure inattendue. Alors qu’il profite des vagues en surfant, il ressent une douleur sourde au niveau des côtes. D’abord négligée, la gêne s’intensifie. Malgré l’avis rassurant d’un kiné local, le verdict tombe quelques jours plus tard : fracture de fatigue au côté droit. « Après 500 mètres, je n’arrivais plus à respirer, à tourner, à nager tout simplement », raconte-t-il avec sincérité. Un coup dur physique… mais aussi mental.
Frustration, repos forcé et reconstruction
Incapable de nager pendant une semaine, le Toulousain vit cette période avec un mélange de frustration et de résignation. « Très décevant », admet-il, d’autant plus que cette blessure intervient en février, à un moment stratégique de la préparation. La convalescence s’étend finalement sur un mois entier, obligeant le nageur à revoir ses ambitions à la baisse. Lentement mais sûrement, il reprend l’entraînement sur les deux à trois dernières semaines, en dosant chaque effort, dans une logique de reconstruction progressive. Pour un athlète habitué aux performances millimétrées, cet épisode fut un vrai test d’humilité.
Un choix fort : l’Australie plutôt que les États-Unis
En novembre, Léon Marchand surprend tout le monde en annonçant qu’il renonce aux championnats du monde en petit bassin, prévus à Budapest. Une décision mûrement réfléchie, qu’il justifie ainsi : « L’année 2024 a été très intense, j’ai fait beaucoup de grandes compétitions et je suis épuisé. » Il choisit alors de ne pas retourner auprès de son célèbre entraîneur Bob Bowman aux États-Unis, préférant découvrir une nouvelle culture, un nouvel encadrement, un autre regard sur son sport. Cette escapade de trois mois en Australie se veut à la fois enrichissante et libératrice.