À l’âge de 63 ans, Jianqiu vit une situation de précarité extrême dans le 16e arrondissement de Paris. Depuis plus de deux ans, elle occupe un logement de seulement 6m², une surface bien en deçà des normes légales qui stipulent un minimum de 9m².

Malgré cette condition, elle verse 460 euros chaque mois pour ce minuscule espace. Dans cet espace restreint, Jianqiu a aménagé son quotidien avec les moyens du bord : une douche, un petit lavabo et un plan de travail où trône une bouilloire pour ses besoins culinaires les plus basiques.

Ses affaires personnelles sont entassées dans des sacs et elle dort sur un matelas posé à même le sol. « Je dors tous les jours par terre avec ce matelas », confie-t-elle, illustrant la difficulté de manœuvrer dans un tel espace.

Avec un salaire de serveuse à mi-temps de 775 euros par mois, Jianqiu se trouve dans l’incapacité de louer un appartement aux normes. « Avec mon salaire, je ne peux pas trouver un appartement normal », déplore-t-elle.

Elle décrit également les conditions climatiques difficiles de son logement : trop froid en hiver et étouffant en été, ce qui menace sa santé.

Heureusement, son logement a été reconnu comme insalubre, permettant à Jianqiu de cesser de payer son loyer. Elle a été déclarée DALO (Droit Au Logement Opposable) par la préfecture en février 2024, ce qui lui donne la priorité pour un relogement d’urgence. Toutefois, malgré les promesses légales d’un délai de six mois pour le relogement, elle n’a reçu aucune proposition jusqu’à présent.