Jarry visé dans une enquête de « Mediapart », qui pointe ses comportements problématiques sur un tournage
Connu pour son humour décalé et sa popularité sur scène comme à la télévision, Jarry se retrouve aujourd’hui au centre d’une controverse.

Une enquête publiée par Mediapart met en lumière des comportements inappropriés présumés sur le tournage de la série inspirée du film « Maison de retraite ». Alors qu’il multiplie les projets – entre sa tournée à succès, sa participation au film Le Jour J et la présentation du jeu The Imposter sur TF1 – Jarry, de son vrai nom Anthony Lambert, fait aujourd’hui parler de lui pour des raisons bien différentes. Selon Mediapart, plus d’une quinzaine de personnes ayant participé au tournage de la série « Maison de retraite » ont évoqué des propos ou gestes inappropriés attribués à l’humoriste. Ces témoins, restés anonymes, décrivent une ambiance pesante marquée par des remarques qu’ils jugent « humiliantes » ou « déplacées ».
Des propos jugés offensants et déplacés
Plusieurs témoignages rapportent des plaisanteries considérées comme racistes ou sexistes. Un technicien raconte qu’un acteur noir aurait été surnommé « Kirikou » par Jarry, provoquant un profond malaise sur le plateau. D’autres témoins évoquent des allusions répétées sur les « cheveux crépus » ou encore des remarques sur l’apparence physique des comédiens. « Il touche souvent les épaules ou les abdos pour voir s’ils sont musclés », explique une personne présente sur le tournage, précisant que cette attitude devenait « gênante à la longue ».
Un comportement jugé excessif

Selon Mediapart, plusieurs membres de l’équipe auraient également dénoncé des propos à connotation sexuelle et un comportement trop familier. Une technicienne parle d’un climat alourdi par des « blagues insistantes et vulgaires », qui finissaient par mettre mal à l’aise les collaborateurs. D’après un autre témoin, Jarry aurait plaisanté sur « le monstre », un mot qu’il utiliserait pour parler de lui-même de façon grivoise. Certains auraient perçu ces attitudes comme déplacées dans un cadre professionnel, d’autant plus que des jeunes comédiens participaient au tournage.
Des tensions et incidents signalés
L’enquête évoque aussi des tensions entre l’humoriste et plusieurs membres de l’équipe technique. Un témoin affirme avoir vu Jarry se montrer brusque envers une costumière dès le premier jour, allant jusqu’à lui taper sur la main. D’autres relatent des éclats de colère en régie, parfois pour des motifs jugés insignifiants. Ces épisodes auraient contribué à détériorer l’ambiance générale du tournage. Une source parle d’un comportement « exécrable par moments », notamment à propos d’anecdotes futiles comme des gâteaux sans gluten.
Contacté par Mediapart, Jarry n’a pas souhaité répondre directement aux accusations, préférant transmettre un message écrit. Il y exprime son souhait de rassembler les gens « quels que soient leur sexe, religion, couleur de peau » et invite à la bienveillance. L’humoriste n’a fait l’objet d’aucune plainte officielle, précise le média d’investigation, qui s’appuie uniquement sur des témoignages recueillis dans le cadre de son enquête.






